L'Italie relance l'affaire Luca
Luca avait été retrouvé, alors qu'il était âgé de 7 ans, nu et inconscient à Veysonnaz. Un chien avait été désigné coupable. Le 17 novembre dernier, une émission phare de la Rai donnait la parole à la députée Alessandra Mussolini. La petite fille du Duce dénonçait la justice suisse, l'accusant de couvrir depuis des années des délinquants qui ont quasi tué un petit garçon. En Italie, explique Le Matin, le dossier Luca Mongelli vire à l'affaire d'état, et ce d'autant plus que les faits risquent d'être prescrits en février prochain. En Italie, personne ne croit à la thèse officielle. Depuis des semaines, la justice valaisanne est étrillée par des spécialistes et politiciens dans les médias. Le 13 décembre, l'émission est revenue pour la troisième fois sur l'affaire avec un pic de 6 millions de téléspectateurs. Nino Marrazito, sénateur et avocat dont le nom est lié à l'opération mains propres, a dans la foulée apporté son aide à la famille de Luca. Cette pression, explique le journaliste du Matin, ne semble pas effrayer la magistrature en Valais. "Si les Italiens apportent des faits nouveaux, nous les écouterons volontiers", répond le procureur général Jean-Pierre Gross.
Pas d'enquête contre Frédéric Hainard
Le procureur de la Confédération fait stopper l'enquête contre l'ex-ministre neuchâtelois Frédéric Hainard. C'est la stupéfaction, aux dires du Matin, qui conte l'épisode. A 10 jours de la retraite, le procureur Erwin Beyeler refuse toute poursuite pénale contre son ex-collaborateur Frédéric Hainard, procureur fédéral suppléant jusqu'en 2009. Premier surpris, Jacques Antenen, le commandant de la police vaudoise, conteste le veto de Beyeler et décide de recourir. Une décision qui suscite des remous auprès de la toute nouvelle Autorité de surveillance du Ministère public fédéral. Même sentiment du côté de la commission judiciaire du Parlement. Bref, pour le procureur de la Confédération, Frédéric Hainard, à qui l'on reprochait d'avoir mené une enquête en Uruguay sans autorisations officielles, n'a pas fait exprès de fauter dans cette affaire de narco-dollars. Explication d'un élu qui suit de près le Ministère public: "Beyeler et ses adjoints ont peut-être couvert les méthodes du suppléant Hainard et ne veulent pas que l'enquête finisse par ajouter une casserole à leur palmarès déjà chargé".
Des requérants d'asile obligés de dormir dans la rue
L'affaire fait grand bruit dans la presse alémanique. Elle a été révélée par notre confrère de l'émission 10 vor 10 sur la chaîne SF. Une vingtaine de requérants d'asile se sont présentés au centre d'accueil de Bâle. Et là, surprise, ils ont été priés de revenir une semaine plus tard. Il n'y a pas de place pour eux. Les demandeurs d'asile venus d'Afrique du Nord ont donc dû se résoudre à passer la nuit dans la rue, sans argent, sans toit et sans plan. Ceci alors que les températures étaient proches de zéro degré. Interrogé par la Basler Zeitung, l'Office fédéral des migrations concède que c'est une situation difficile, surtout à cette saison. Mais les centres d'accueil de la Confédération sont pleins. Des cas similaires se sont passés à Vallorbe. Mais là, les demandeurs ont eu droit à un logement de fortune. Pour les associations d'aide aux réfugiés, le comportement de la Confédération dans ce dossier est scandaleux. Le responsable du centre d'accueil de Bâle ose une justification. C'étaient des hommes en bonne santé, dit-il. Et après tout, durant tout leur voyage vers la Suisse, ces migrants ont aussi dû se débrouiller tout seuls pour dormir et pour manger...
Les jeunes et l'alcool, un manque de prévention
La Fédération genevoise pour la prévention de l'alcoolisme tire la sonnette d'alarme. Son étude, dont la Tribune de Genève se fait l'écho ce matin, démontre qu'une grande partie des adolescents genevois ne reçoivent aucun conseil de prudence ni de limites de la part de leurs parents lorsqu'ils partent faire la fête. "Les garçons entre 16 et 20 ans, soit la population la plus à risque, semblent lâchés", s'alarme la psychologue Sylvie Donzé, chargée de l'étude. Plusieurs explications à cela. Poser des contraintes est plus conflictuel que de donner de simples informations. La généralisation des téléphones portables incite les parents à lâcher du lest en se disant que l'enfant peut appeler en toute circonstance. Enfin s'ils connaissent les dangers que représentent l'alcool, les parents pensent que le problème ne concerne pas leurs rejetons. Autre élément: les parents ne parlent pas assez à leurs enfants des risques immédiatement liés à l'alcool comme les accidents, les agressions ou les comas éthyliques. Pourtant, la moitié des participants à l'étude expliquent ne jamais recevoir de limite de la part de leurs parents,en particulier les garçons. Du coup, la Fédération genevoise pour la prévention de l'alcoolisme fera des parents la cible de prochaines actions de prévention. Avec pour but, non pas de décrédibiliser ou de culpabiliser mais les responsabiliser, leur rappeler qu'ils sont en première ligne pour agir.
Le directeur de la Ligue suisse de football évoque Xamax et Sion
Voilà un homme qui ne doit pas beaucoup dormir ces temps-ci. Le directeur de la ligue suisse de football, Claudius Schäfer, s'exprime dans la NZZ. Longue interview durant laquelle l'homme se penche sur les cas de Xamax et du FC Sion. Et dans dans l'affaire qui oppose le club valaisan à la FIFA, Claudius Schäfer dit une chose intéressante. Le FC Sion s'est dit prêt à discuter avec la Fédération internationale de foot mais c'est la FIFA qui a refusé, argumentant que le cas était très clair. Du coup, la Ligue se sent démunie et prise en sandwich entre les deux camps. Le patron le la Ligue rêve de temps plus cléments. Il en a marre des affaires alors que les stades suisses sont pleins, que le FC Bâle brille en Ligue des champions. Il est temps de parler positivement du foot suisse, dit-il.
hof avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury (RSR)