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L'Assemblée interjurassienne n'a pas proposé de recette miracle

L'avenir du Jura sera décidé dans les urnes par... les Jurassiens.
L'avenir du Jura sera décidé dans les urnes par... les Jurassiens.
La presse romande revient largement mardi sur le rapport rendu la veille par l'Assemblée interjurassienne. Certains observateurs se projettent déjà dans un hypothétique futur super-canton jurassien. Au niveau national, c'est l'élimination de l'équipe suisse de hockey de "ses" Championnats du Monde qui fait spéculer sur un éventuel départ de l'entraîneur Ralph Krueger. Enfin, une petite polémique est alimentée par les achats informatiques de la Confédération, dont la facture se monterait à 42 millions de francs.

Une Assemblée inutile?

Que faisait Eveline Widmer-Schlumpf le 23 juin 1974, lorsque le
peuple jurassien acceptait la création d'un nouveau canton?
"J'étais au gymnase et comme mon canton est aussi minoritaire,
c'était aussi un grand sujet de conversation." Trente-cinq ans plus
tard, la conseillère fédérale est devenue la médiatrice dans ce
débat. Mais "ce n'est pas moi qui aurai le dernier mot sur l'avenir
de votre région", précise Eveline Widmer-Schlumpf, dans des propos
rapportés dans Le Matin . Le Temps décèle dans le programme de l'assemblée
interjurassienne la possibilité non seulement de souder le Jura et
le Jura bernois, mais surtout d'entièrement repenser l'organisation
du territoire. Certes le projet de créer un canton de 120'000
habitants peut paraître dérisoire, à moins qu'il ne constitue une
première étape nécessaire avant de voir plus large, à l'échelle de
l'Arc jurassien. Si l'Assemblée n'a pas trouvé la solution miracle,
lit-on dans le Journal du Jura , le document présenté hier est loin d'être
vidé de substance. Tout est dit prudemment mais rien n'est éludé.
Une pincée de déception sous la plume du commentateur du Quotidien Jurassien qui
s'interroge: Tout ça pour ça? La route reste longue pour déboucher
sur du concret, estime notre confrère qui sent davantage
d'empressement du côté jurassien qu'au bord de l'Aar.

Retour au vestiaire

Au lendemain de l'élimination de l'équipe suisse de hockey des
Championnats du Monde, les interprétations divergent chez nos
confrères sportifs. Si Le Matin estime que la Suisse quitte ses mondiaux
la tête basse, la Tribune de Genève voit elle la Suisse sortir la tête haute,
même si le miracle ne s'est pas produit. Le Nouvelliste estime quant à lui que la Suisse
tombe de haut. Au delà des titres, les commentaires ne sont pas
tendres avec les hockeyeurs suisses et encore moins avec leur
encadrement. Trop c'est trop, s'exclame La Liberté , la bande à Krueger est la risée de la
nation. Il est temps que les patrons du hockey suisse réagissent.
La claque prise à Berne ne peut être balayée d'un revers de la
main. D'où cette question posée dans un commentaire à lire dans
24 heures : la fin de l'ère
Krueger? Ralph Krueger devra répondre de ses choix estime le
chroniqueur du Matin, pour qui les patineurs devront également
opérer leur autocritique.

42 millions pour Microsoft

A Berne, ce qui fait jaser, c'est une grosse commande
informatique de 42 millions de francs. Une somme que la
Confédération s'apprête à dépenser auprès de Microsoft pour
renouveler des licences de son parc d'ordinateurs. La Neue Zuercher Zeitung a déniché une
trace de cette commande dans la Feuille officielle suisse du
commerce et le quotidien zurichois s'étonne. Pourquoi n'y a-t-il
pas eu d'appel d'offres public pour cette affaire, alors que la loi
l'exige? Une question que se posent aussi les concurrents de
Microsoft - et parmi eux les entreprises suisses qui installent des
logiciels libres dans les administrations. La NZZ interroge
Matthias Stürmer, du groupe des utilisateurs suisses de systèmes
informatiques ouverts, qui rappelle que les logiciels libres
concurrencents ont été adoptés par des gens tout aussi sérieux que
ceux qui travaillent à la Confédération: la ville de Munich, le
canton de Soleure ou le Tribunal fédéral. Ce Tribunal fédéral
auprès duquel les concurrents de Microsoft menacent de déposer
plainte.

Fribourg à l'heure des sorcières

Vendredi, nous rappelle Le Temps , le Grand Conseil fribourgeois se
penchera sur une résolution appelant à une "réhabilitation de la
mémoire des victimes de l'Ancien régime (...) destinée en
particulier à rendre son honneur à Catherine Repond, dite
Catillon", condamnée à mort pour sorcellerie en 1731. Une exécution
qui cache, selon les recherches historiques, plutôt un assassinat
judiciaire orchestré par le pouvoir oligarchique de l'époque. Un
pouvoir soucieux de faire taire une femme qui en savait apparemment
trop sur d'importants personnages et leurs trafics, dont le faux
monnayage. La réhabilitation, note le journaliste du Temps, serait
étendue à toutes les victimes de l'Ancien régime: sorcières, mais
aussi homosexuels, minorités religieuses, condamnés politiques et
plus généralement à tous ceux dont les aveux ont été extirpés par
la torture.

Les bombes dormantes du Liban

Le sud du Liban est raconté sous forme de bande dessinée par
Chappatte dans Le Temps. Intitulé "La mort est dans le champs", le
reportage raconte ce pays d'olives de thym et d'amandiers, bercé
par la brise. Sous cette terre clémente des graines ont été semées,
des graines de métal. Du bout de son crayon, Chappatte rapporte les
méfaits de ces bombes qui pour certaines n'ont pas explosées lors
de leur impact et qui deviennent alors des pièges pour les civils.
Comme pour cette jeune femme qui confie: "Quand je me couche le
soir, j'ai mal à la jambe, celle qui me manque. Je la sens comme si
elle était là."

sbo, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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