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Crash du vol AF447: l'émoi et les questions demeurent

La presse s'arrête encore une fois sur les victimes et leurs proches.
La presse s'arrête encore une fois sur les victimes et leurs proches.
La catastrophe aérienne de l'Airbus A330 en partance de Rio pour Paris continue de faire couler de l'encre. Un Genevois travaillant au CHUV fait partie des victimes, de même qu'un collaborateur de Micheline Calmy-Rey, apprend-on. La presse s'interroge aussi sur l'origine du drame. Une bombe n'est pas exclue, rappelle-t-elle. Autre sujet incontournable qui revient sur le devant de la scène: Pascal Couchepin et sa taxe de 30 francs.

Catastrophe de l'AF447: un Genevois et toujours le mystère

Parmi les victimes figurent six Suisses. Et l'un d'eux est un
Genevois de 32 ans, brillant neurologue au CHUV à Lausanne,
indiquent la Tribune de Genève et 24 heures . Il était même l'un des plus jeunes
chefs de clinique adjoint de l'établissement hospitalier vaudois.
Les deux quotidiens reviennent aussi sur l'hypothèse de la foudre
pour expliquer l'accident de l'Airbus. Cette hypothèse reste
toujours privilégiée, mais elle ne convainc pas Fernand Carrel,
l'ancien patron des forces aériennes helvétiques, interrogé par
Xavier Dormond dans les deux quotidiens. L'ancien pilote a lui-même
été victime à trois reprises de la foudre lorsqu'il était aux
commandes de son Mirage. C'est comme dans Tintin, explique-t-il,
une grande boule lumineuse qui vous arrive entre les yeux, un bruit
fracassant et un éblouissement tenace. Néanmoins, chaque fois il a
pu poursuivre son vol. Le seul cas connu, dit-il, où la foudre a
causé un accident, c'est lorsqu'un Mirage 2000 de l'armée de l'air
français touché par un éclair était entré en collision avec un
autre appareil avec lequel il volait de concert.

L'éventualité d'une bombe ne doit pas être écartée

Toujours selon Fernand Carel cité par 24 heures et la Tribune de Genève, l'éventualité
d'une bombe ne doit pas être trop rapidement écartée. Elle
expliquerait notamment la soudaineté de l'événement et le silence
radio de l'équipage. Seules les boîtes noires pourraient apporter
des éléments déterminants d'explication. C'est aussi l'avis
d'autres experts. "La foudre ne peut pas être le seul éléments du
crash", titre Le Quotidien Jurassien. On n'a pas d'exemplex,
explique l'un des experts, d'avionx qui ont explosé à la suite d'un
foudroiement.

Un collaborateur de Micheline Calmy-Rey et d'autres
victimes

Le Tages-Anzeiger et le Blick annoncent qu'un employé du
Département des affaires étrangères, affecté à la mission suisse
des Nations-Unies à Genève, avait embarqué à Rio sur le vol AF447.
Les journaux précisent qu'il s'agissait d'un voyage privé. Le Blick
mentionne aussi une autre victime, qui vivait depuis plusieurs
années dans la Genève internationale, un Argentin qui travaillait
comme conseiller auprès d'organisations non-gouvernementales. Le
quotidien zurichois raconte aussi l'histoire de cette famille
suédoise dont les parents avaient une telle peur d'une catastrophe
aérienne qu'ils voyageaient toujours sur des vols différents. Au
pire, pensaient-ils, nos enfants ne seront pas privés de leurs deux
parents. Le père et la fille attendent donc en vain, à Paris, la
mère et le garçon de 5 ans qui avaient embarqué à bord de l'avion
disparu.

Des patrons d'hôpitaux sortent leur calculette

Les hôpitaux veulent chiffrer les dépenses liées à
l'introduction des fameux 30 francs à payer par chaque patient
ambulatoire. A l'hôpital universitaire de Bâle, l'idée de Pascal
Couchepin coûterait un million deux d'investissement de départ pour
des automates à disposition des clients. Ensuite, il faut compter
un million trois de frais administratifs supplémentaires chaque
année. La Basler Zeitung mentionne que le travail de facturation va
toucher soixante secrétariats - et que ce sera compliqué à cause
des exemptions, comme celles pour les bénéficiaires de l'AI ou les
patients ambulatoires qui sont admis ensuite pour un séjour. Voilà
pour Bâle. Et le Tages-Anzeiger annonce que pour toute la Suisse,
l'association des hôpitaux arrive à un total de frais
supplémentaires d'un demi-milliard. Citation du directeur de
l'organisation: c'est énorme, pour une mesure inutile. Il n'en
fallait pas davantage pour que du côté de Berne, le ton et les
tours montent. Les calculs ne sont pas sérieux, accuse Pascal
Couchepin lui-même en ajoutant: il est temps, pour certains
hôpitaux, de changer leur direction!

Quand l'UBS aide le PDC...

On savait que le parti de Christophe Darbellay allait toucher
cette année quelque 150'000 de frs d'UBS. Et cela malgré les ennuis
de la première banque helvétique. Cet argent a été promis avant la
crise, explique-t-il dans Le Matin . Une explication qui ne convainc pas les
autres partis. "Christophe Darbellay accepte de l'argent d'une
société aidée par l'Etat et sur laquelle son parti doit se
prononcer", remarque le socialiste Christian Levrat. "Dans
n'importe quelle autre démocratie occidentale, on parlerait de
délit de corruption". Les jeunes socialistes veulent interpeller la
justice selon l'article 322 du Code pénal qui traite de l'achat
illicite de voix au Parlement. "Depuis des mois, le PDC dénonce les
bonus versés aux cadres d'UBS, relève de son côté Fabian
Muhieddine, toujours dans Le Matin. L'ironie de l'histoire, écrit
encore le chroniqueur, c'est que Christophe Darbellay utilisera
probablement cette somme pour combattre les dérives... de la
banque.

Marcel Ospel a des ennuis avec la "Sisounette"

Cette fois, c'est du côté de Rougemont, indique La Liberté.
Marcel Ospel, l'ancien patron d'UBS, raconte Christian Campiche
dans le quotidien fribourgeois, a acquis au début du printemps de
cette année l'alpage de la "Sisounette" au-dessus de Rougemont,
dans le Pays-d'Enhaut. Alpage comportant un vieux chalet. "Idéal
pour couler des jours tranquilles". Marcel Ospel y projetait
quelques travaux de rénovation. Mais trois oppositions se sont
manifestées. Rien de très ordinaire dans ce genre de démarche,
direz-vous. Seulement, rapporte La Liberté, les dites oppositions
ne sont peut-être pas qu'architecturales. "On murmure", écrit
Christian Campiche, "qu'un financier exilé à Genève, voire un
politicien vaudois, des Rodzemounais pur sucre - du nom des
habitants de Rougemont - serait l'âme de la fronde contre l'ancien
mentor de l'UBS".

bri, avec Raphaël Aubert et Simon Corthay, RSR

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