Les salaires des chefs d'entreprises publiques agacent

Patrons des entreprises publiques: les salaires qui
fâchent

Coup de sifflet contre les dirigeants des entreprises publiques.
Celui-ci vient du Conseil fédéral, qui a jugé hier que le salaire
du directeur des CFF était à revoir. L'année dernière, les gains
d'Andreas Meyer ont dépassé le million. Mais c'est surtout la
progression du salaire de base qui pose problème au gouvernement.
540'000 francs, soit 8% de plus qu'en 2007, alors que les cheminots
devaient se contenter de 2,5% d'augmentation. C'est la première
fois, constate la Neue Luzerner Zeitung, que la Confédération, en
tant que propriétaire, s'empare de la question. Et c'est un signal
d'alarme destiné aux autres managers d'entreprises semi-publiques,
ajoute le quotidien lucernois. Et le Blick fait découvrir à ses lecteurs
ce que ces dirigeants ont touché l'an dernier. Ils sont cinq à
recevoir un revenu supérieur aux 482'000 francs du président de la
Confédération, Hans-Rudolf Merz. Parmi ceux qui gagnent davantage
qu'un ministre figure notamment Armin Walpen, directeur de la SSR:
total de l'année 2008, selon les comptes très précis du Blick,
549'000 francs.

Le Conseil fédéral, tous les politiciens y pensent

"Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés", écrivait
Lafontaine dans les "Animaux malades de la peste". Pour les
politiciens suisses, on pourrait dire: "Tous étaient frappés par la
course au Conseil fédéral, mais tous ne succombent pas". Posture
déterminée, Isabelle Moret trône en première page du Journal
La Côte , qui annonce que la jeune
conseillère nationale vaudoise songe au Conseil fédéral. La
vice-présidente du PLR précise qu'elle n'en rêve pas mais que cela
l'intéresse. Isabelle Moret rappelle aussi la nécessité d'avoir un
latin au gouvernement. Elle évoque aussi son souhait, pour rire,
que l'élection des ministres se fasse au suffrage universel. Clin
d'oeil à un sondage de la presse dominicale, rappelle La Côte, qui
indiquait que le candidat idéal des Suisses était une femme
libérale-radicale. De quoi encourager la Genevoise Martine
Brunschwig-Graf, même si la Tribune de Genève ne cache pas sa préférence parmi les
papables genevois pour le benjamin Pierre Maudet. Sa vivacité lui
permet de rivaliser avec n'importe quel vieux briscard du Palais en
français comme en allemand. Qu'importe, poursuit la Tribune, la
candidature de Maudet ferait du bien. Et enfin, Pascal Broulis, le
candidat "muet et virtuel". Si le président du gouvernement vaudois
attend, le landerneau politique vaudois, lui, s'agite, a constaté
Jérôme Cachin dans La Liberté et Le Courrier . Ils y songent tous. Attention que
cela ne frise pas le ridicule...

Criminels étrangers: le coup de vis inutile

Les délinquants sont dans la ligne de mire du Conseil Fédéral.
Les étrangers sont à présent avertis: le respect de l'Etat de droit
est une condition pour vivre en Suisse et aucun écart ne sera
pardonné. Le Temps a bien compris le message, mais se pose la
question sur ce qu'il appelle le service après-vente. Pour le
Temps, cela ne fait aucun doute: la majorité des renvois souhaités
seront impraticables. On s'agite beaucoup pour faire croire que le
pays deviendra plus sûr, mais la réalité se chargera de calmer les
esprits.

Des drones téléguidés de très loin

Avec sa "Une", le Tages-Anzeiger nous emmène dans les
coulisses du bombardement américain contre les talibans survenu
mardi dernier et qui a fait 80 victimes dans le nord-ouest du
Pakistan. Les missiles ont été tirés d'un drone, un engin sans
pilote. Enfin, pas tout à fait: voici les pilotes qui téléguidaient
-de très loin- cette arme aérienne. Dans leurs gros fauteuils
bruns, deux aviateurs travaillent huit heures par jour devant leurs
écrans de la base militaire de Creech, dans le Nevada.

Quand la nature menace les humains

A Madagascar, un parc national menace l'existence des
populations locales, montre la Neue Zürcher Zeitung . Atterrissage au nord de la grande île,
dans la forêt de Masoala, où des sponsors occidentaux soucieux de
biodiversité ont créé un parc national. Parmi les bailleurs de
fonds, le zoo de Zurich, qui a d'ailleurs aménagé au bord de la
Limmat un espace Masoala, recréant un bout de forêt pluviale. Mais
voilà, la préservation de la biodiversité a aussi un prix humain,
rapporte l'auteure de l'article de la NZZ, une ethnologue
zurichoise qui travaille depuis 10 ans sur place. Eva Keller
raconte ainsi l'histoire de Rakoto, un souriant jeune homme, père
de l'une des familles les plus pauvres du village d'Ambanizana, à
l'entrée du parc. Pour cultiver quelques patates douces et un peu
de manioc, Rakoto a déboisé l'équivalent d'un demi-terrain de foot
dans le territoire de ses ancêtres, devenu zone naturelle interdite
d'accès. Il s'est fait attraper. Un mois de prison, précédé de deux
jours de garde à vue, menotté et surveillé par des hommes
armés.

mej, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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