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Madoff: peine pharaonique pour une escroquerie pyramidale

La peine infligée à Bernard Madoff interpelle les médias helvétiques.
La peine infligée à Bernard Madoff interpelle les médias helvétiques.
La peine de prison pharaonique infligée au financier déchu Bernard Madoff pour son escroquerie pyramidale, selon l'expression du Courrier, interpelle la presse, qui relève que des questions restent ouvertes. Question d'argent également dans la Neue Zürcher Zeitung, qui s'intéresse aux risques de voir le marché de l'art être utilisé pour le blanchiment de fonds douteux. Enfin, les révélations qui se succèdent suite à la disparition de Michael Jackson continuent d'agiter les gazettes.

La peine "pharaonique" de Bernard Madoff

Cent cinquante ans de prison pour Bernard Madoff. Le chiffre
résonne dans tous les médias. A l'instar du Courrier qui offre en
première page une photo en pied de Madoff qualifié de "génie du
montage pyramidale condamné à une peine pharaonique". Pas de pitié
pour Madoff, relève la Tribune de Genève . Madoff condamné, le dossier reste
ouvert, écrit Le Temps . Ne serait-ce que par l'existence des
rabatteurs du financier-escroc qui l'approvisionnaient en argent.
Le Temps juge essentiel de s'arrêter sur une question fondamentale,
à savoir le faisceau d'intérêts personnels qui a conduit les
rabatteurs à confier l'argent de leurs clients à Bernard Madoff au
mépris de toute vérification. Et une question parmi d'autres
relevées dans 24 heures et la Tribune de Genève à propos de la
famille de Bernard Madoff: est-elle complice ou aveugle?

Révélations sur Michael Jackson

On a dansé tout le week-end, revisité les clips de la star. On
plonge désormais dans les eaux boueuses du quotidien. Voilà donc
que l'on apprend que le père de Michael Jackson évoque une origine
criminelle au décès de son fils. Alors que Le Matin rapporte les premiers éléments de
l'autopsie qui donnent une triste image de Bambi. On rapporte les
moments qui ont précédé sa mort: une injection d'un anti-douleur
qui provoque un évanouissement du chanteur. Et puis les révélations
sur le corps de Michael parsemé de traces de piqûres sans doute
liées à la dépendance aux médicaments. Un corps qui ne pesait pas
plus de 51 kilos. Et cette révélation de Jordy Chandler, le premier
enfant à avoir accusé le chanteur d'attouchements sexuels en 1993.
Il aurait décidé de laver sa conscience. "je n'ai jamais voulu
mentir, c'est mon père qui me disait de le faire, je suis désolé.
J'ai menti pour enrichir mon père ». Qu'importe, les obsèques de
Michael Jackson vont sans doute revêtir une dimension
planétaire.

Marché de l'art et argent sale

La Neue Zürcher Zeitung signale que le
petit monde des marchands d'art helvétiques est tout remué par un
article paru il y a une semaine dans une revue juridique. L'article
en français s'intitule "Le blanchiment d'argent en matière d'art".
Son auteure, une chercheuse de l'Université de Lausanne, constate
que les 7000 marchands actifs en Suisse dans le domaine des arts
plastiques ne sont pas touchés par la loi sur le blanchiment
d'argent. Le Conseil fédéral, lors d'une révision en 2006, a décidé
de ne pas étendre les contraintes de la loi à une branche qui
comprend aussi bien le petit galeriste que la maison de ventes
prestigieuse, une branche qui pèse, selon le Crédit suisse, 40
milliards de dollars par an. Comme la loi contre le blanchiment
institue des contrôles de plus en plus sévères dans le monde de la
finance, poursuit l'article, l'argent sale menace d'affluer dans ce
secteur qui n'est pas vraiment sous surveillance. De plus,
l'universitaire de Lausanne signale que l'oeuvre d'art est souvent
achetée cash. Plusieurs marchands interrogés expliquent ainsi qu'un
paiement en espèces, une liasse de 50'000 francs, c'est monnaie
courante dans le métier.

La fin de l'âge d'or des publicitaires

Alors que, à l'occasion du 50ème anniversaire de la Fédération
romande des consommateurs le magazine de la FRC publie un numéro
spécial pastiche d'un magazine féminin intitulé Karma-Conso,
vantant les femmes victimes de la pub rivées au seul plaisir
d'acheter, La Liberté évoque justement la fin de l'âge d'or
des "vendeurs de pub" à la lumière de l'empire lausannois
Publigroupe qui se désagrège. Nous vivons en ce moment un recul
publicitaire historique lié à la crise", explique le PDG de
Publigroupe Hans-Peter Rohner. Un PDG qui justifie les
licenciements, en redoute d'autres, tout en imaginant le profil de
son entreprise dans dix ans. Notre activité dans la publicité
classique sera plus petite, plus saine, plus focalisée sur la pub
en ligne. Visiblement un marché en devenir pour Hans-Peter Rohner,
même si cela ne représente actuellement que 14% du chiffre
d'affaires de Publigroupe. Alors si le PDG reconnaît que l'âge d'or
des vendeurs de pub est terminé, il conserve le langage d'un
battant. Notre métier, affirme-t-il, reste passionnant et garde un
fort potentiel dans le secteur du multimédia.

Sado-maso et fonctionnaire

Une figurante d'un site sado-maso en une du Blick . Voici Snouky, une jeune
blonde qui apparaît tour à tour ligotée, masquée et enfermée dans
une cage. Snouky vient de Suisse Alémanique. Et hors de la toile,
dans la réalité, elle est préposée au service social d'une commune
de la campagne zurichoise. Sa cheffe est au courant. J'ai vu les
photos et par rapport à cette activité, ma position est neutre,
déclare la responsable. En revanche, un spécialiste du droit du
travail interrogé est loin d'être aussi indulgent: l'image de
l'administration est ternie. Le respect dû à la fonctionnaire
pourrait en souffrir. Il y a là matière à licenciement, juge le
Bernois Martin Zwahlen.

cab, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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