La "croisière de l'enfer"
L'incroyable naufrage du Costa Concordia fait la Une, illustré dans les journaux par des clichés saisissants, voir presque esthétisants du paquebot renversés à quelques encablures d'une côte bordée de maisons colorées. Les photos du Concordia, prises sous les tous les angles, s'ajoutent aux récits de passagers qui évoquent la panique au moment d'évacuer. Quelque chose est allé de travers, constate élégamment le maire de la commune devant laquelle le drame s'est déroulé. Ce qui semble être une tragique erreur de navigation a fait cinq morts par noyade et une quinzaine de disparus. Selon la justice italienne, le Concordia n'a pas emprunté la bonne route, écrivent L'Express, La Liberté ou encore Le Nouvelliste. Le commandant, lui, a fait preuve d 'une étrange attitude : il mettra une heure avant de demander une aide d'urgence et, surtout, on le retrouvera très vite sur la berge alors que des passagers étaient bloqués sur ce navire long comme trois terrains de football. Un commandant incarcéré pour homicides multiples et abandon de navire. "Une fois encore, on voit qu'aucune merveille de technologie et nul principe de précaution ne mettent à l'abri d'un égarement humain, d'une défaillance technique ou des pièges de Mère nature", écrit La Liberté. L'éditorialiste a la fâcheuse impression que le progrès technique a fait reculer la force de caractère des hommes. Une allusion à la désertion du commandant de bord.
L'erreur fatale de Mark Muller
Le Nouvel An qui secoue la vie politique du conseiller d'Etat genevois Mark Muller. Que s'est-il passé la nuit du Réveillon au Moulin à Danse à Genève ? La Tribune de Genève a reconstitué l'emploi du temps du magistrat. Si ce dernier a reconnu qu'il avait eu une attitude inadéquate, ses explications sont contredites par des témoins, notamment sur les circonstances de l'altercation avec le barman. Mark Muller a justifié son geste en expliquant avoir volé au secours de la jeune femme qu'il accompagnait, frappée par le barman. Mais, selon la Tribune, le conseiller d'Etat s' en est pris au barman alors que son amie était hors de danger, choisissant les représailles plutôt que d'appeler la sécurité. Voilà l'erreur fatale de Mark Muller, juge le rédacteur en chef Pierre Ruetschi. Le comportement de Mark Muller est d'autant plus irresponsable qu'il a déjà défrayé la chronique deux fois. Le journaliste rappelle le scandale des logements de la Gérance immobilière cédés a des prix d'amis et celui du sept pièces et demie du magistrat loué 2000 francs par mois alors que les Genevois sont écrasés par la crise du logement. Sur le plan politique, le président du PLR genevois Alain-Dominique Mauris attend des éclaircissements avant de demander une éventuelle démission.
Le militaire qui défie les pirates
Le catamaran solaire Planet Solar navigue depuis 475 jours. Il se trouve actuellement à Abu Dhabi et est en passe d'achever son premier tour du monde. Planet Solar et son équipage participent ces jours au sommet des énergies du futur. Le catamaran se prépare, explique Le Temps, à la périlleuse traversée du golfe d'Aden, étape cruciale dans cette randonnée, avant la remontée vers la mer Rouge, la Méditerranée et l'arrivée à Monaco en mai. Et voilà qu'entre en jeu Christophe Keckeis. L'ancien de l'armée suisse est chargé de protéger le catamaran, cible tentante pour les pirates. Christophe Keckeis explique comment protéger le bateau. D'abord, changer le pavillon suisse pour un français afin de bénéficier de l'efficacité de la marine française, très présente dans la région. Ensuite, faire monter huit militaires sur le bateau, car les pirates renoncent lorsqu'ils savent leur proie armée. Une prise d'otages coûterait cher, trois à sept millions de francs. Le capitaine de Planet Solar avait déjà dû affronter des pirates sur un bateau de tourisme. Six d'entre eux avaient été arrêtés. Les pirates pourraient-ils se venger ? Selon Christophe Keckeis, c'est plutôt le capitaine qui a l'avantage avec son expérience de marin et de militaire. Quand le képi offre son savoir-faire à la science.
L'affaire Xamax, encore et toujours
Si les 15 joueurs qui restent au contingent s'entraînent actuellement sous le soleil de Dubaï, la situation financière du club ne s'améliore pas du tout. Le Blick publie l'intégralité des dettes du club et de la société ProImax. Au total, il y a pour plus de huit millions de créances. Les plus grandes sommes sont dues à d'anciens employés du club comme l'ex-directeur sportif Paolo Urfer, qui réclame 1,4 million de francs, ou l'administrateur du club Philippe Salvi, qui exige 132'000 francs. Alexandre Rey, ancien joueur international qui s'occupait de vendre la marque Xamax réclame lui aussi plus de 100'000 francs. Parmi les créanciers, on trouve aussi la Ville de Neuchâtel, mais aussi une cave de Cressier qui réclame 13'000 francs à Bulat Chagaïev. Pour ajouter à ce sombre tableau, la commission de discipline de la ligue va prendre cette semaine sa quatrième décision sur Xamax. Ce sera l'arrêt de mort pour le club, écrit le Blick. Le journaliste constate que Xamax est désormais perdu : plus de sauvetage possible. La seule question qui reste ouverte est de savoir ce qui interviendra en premier, de la faillite du club ou du retrait de la licence. Bulat Chagaïev, responsable de cette ruine, n'a plus qu'une seule chose à faire, fuir.
dk avec Stéphane Deleury et Jean-François Moulin / rsr