Un succès en demi-teinte pour UBS

L'affaire UBS pèse sur la place financière suisse

Pas d'amende et 5000 noms à transmettre au lieu de 52'000. Les
commentateurs hésitent encore à se réjouir. Et pensent plutôt qu'il
s'agit d'une mauvaise affaire. Pour Philippe Rodrik dans la
Tribune de Genève et 24 heures , ce sont les répercussions sur la
réputation de la place financière suisse qui sont en question.
Nombre d'experts, estime-t-il, craignent déjà que le cas UBS ne
détourne de plus en plus de grosses fortunes privées et
institutionnelles vers des secrets bancaires mieux protégés. Pour
Pierre Veya dans Le Temps , la voie diplomatique a certes l'avantage
de pacifier un rapport de force qui pouvait mal tourner, mais elle
ne règle de loin pas tout, et surtout pas les détails qui sont
autant de braises qui peuvent rallumer l'incendie que l'on croit
définitivement éteint. Le journaliste conclut qu'il est grand temps
pour le pays d'élaborer une stratégie durable et solide qui
permette de faire évoluer le secret bancaire.

Le Conseil fédéral au conseil d'administration d'UBS?

Et puisque le secret bancaire a été dévoyé par la banque et
parce que jamais le gouvernement suisse ne s'est autant investi
pour sauver une entreprise privée, qu'attend Berne pour exiger un
siège au conseil d'administration d'UBS?, s'interroge Christian
Campiche dans La Liberté. Au vue du sacrifice financier imposé aux
contribuables pour renflouer UBS, une participation de la
Confédération aux décisions de l'institut s'impose.

Le secret bancaire juste écorché, pour certains

Petit espoir dans L'AGEFI . Sébastien Ruche et
Gaspard Kühn estiment que ce que certains dénoncent déjà comme une
nouvelle brèche dans le secret bancaire restera minime s'il se
confirme que les clients concernés n'ont eu aucun lien direct avec
la Suisse si ce n'est d'avoir rencontré des banquiers d'UBS AG sur
le territoire américain. Car la Suisse ne dénoncerait que des faits
ayant eu lieu aux Etats-Unis. Mais les deux éditorialistes du
quotidien économique romand relativisent aussi cette "subtile
interprétation du droit". La banque risque d'être la cible d'une
class action de clients mécontents du traitement que leur réserve
l'ancien leader mondial de la gestion de fortune et à qui le droit
suisse permet des voies de recours jusqu'au Tribunal fédéral.

La Suisse en otage, selon la presse alémanique

La Neue Zürcher Zeitung estime que d'autres pays pourraient être
inspirés par l'accord de Washington et elle se demande comment les
banques suisses pourront à l'avenir préserver le secret bancaire
face à l'appétit des autorités fiscales étrangères. Alors que le
Bund écrit qu'il faut attendre les
détails de l'accord avant de connaître l'avenir du secret bancaire,
la Baslerzeitung se montre aussi critique à l'égard de l'UBS. Il
n'est pas acceptable qu'une seule entreprise avec des pratiques
commerciales douteuses puisse pareillement menacer nos relations
avec l'un de nos principaux partenaires dans le monde. L'expression
est sans doute forte, note l'éditorialiste, mais l'UBS a d'une
certaine façon pris la Suisse en otage. A l'avenir, ça ne sera plus
acceptable.

Loin des turpitudes bancaires, les espoirs de la coupe de
l'America

La parade d'Alinghi 5 sur le Léman samedi a rallumé la flamme
que l'on croyait éteinte. Des milliers de Romands y ont assisté, du
Bouveret à Ouchy et jusqu'à Genève. Le catamaran a déchaîné les
passions. Et comme Hervé Borsier dans le journal de 6h ce matin sur
la RSR, Le Matin affirme que la prochaine édition de cette
mythique compétition de voile aura lieu dans les eaux du Golfe
persique. Le quotidien orange croit même que ce sera aux Emirats
arabes unis, à Abu Dhabi. Valence est écartée pour cause
d'instabilité météorologique en février. Les regards se tournent
donc vers les eaux plus calmes du Golfe persique, où l'équipage
helvétique avait pris ses quartiers en 2006 et 2007 pour ses
entraînements. Les négociations ne se seraient pas très bien
passées à Dubai et la piste de Doha au Qatar s'éloigne. Verdict en
principe d'ici la fin de la semaine.

La grippe A/H1N1 prise en dérision

Comment rester poli avec les recommandations de l'Office fédéral
de la santé public qui demande de bannir bises et poignées de main
pour éviter la propagation du virus A/H1N1?, se demande Migros Magazine . Il y a bien des
manières de se saluer sans le moindre contact physique. Le salut
militaire, salut à la Bogart avec deux doigts juste à côté du
chapeau, en soufflant votre baisé à distance, les mains jointes
façon hindoue et bien d'autres encore! La grippe peut être une
chance, note un éditorialiste du Blick qui nous livre quelques
considérations humoristiques. Avec tous les gens qui seront
malades, on se battra moins pour lire les journaux au travail, le
championnat de football se poursuivra avec des équipes de 7 joueurs
qui échapperont plus facilement aux jets de projectiles des
spectateurs. Autre point positif: il y aura davantage de places
assises dans les transports publics et les gens défileront à la
Street Parade avec des masques et des burqas.

Démission à l'Office fédéral des routes

La section romande de l'Office fédéral des routes se cherche un
nouveau directeur! Le titulaire a démissionné avec effet immédiat,
explique La Liberté , d'un commun accord avec la direction à
Berne pour divergences de vues sur la gestion administrative. Il
n'y a guère de détails, mais une liste impressionnante des
chantiers que cet office devra superviser ces prochaines années.
Outre les actuels travaux sur l'A9 entre Lausanne-Vennes et
Villeneuve et sur l'A1 entre Morges et Ecublens, 400 millions
seront bientôt dépensés pour le réfection de l'ensemble du tronçon
entre Vennes et Chexbres. L'A1 entre Villars-Sainte-Croix et Oulens
subira elle aussi une réfection globale dont le coût est estimé à
95 millions de francs. Sans compter les 125 miliions des travaux
sur l'A12 du côté de Riaz...

bri, avec Michel Eymann et Sandra Viscardi, RSR

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