Six décennies de guerres encadrées par les Conventions de Genève

Micheline Calmy-Rey appelle à l'application des
Conventions

Dans un long texte publié dans Le Temps , Micheline Calmy-Rey évoque le 60ème
anniversaire des Conventions de Genève, marqué par ce constat: les
guerres se font de plus en plus rarement entre Etats. Et c'est la
population civile qui paye le plus lourd tribut. La ministre des
Affaires étrangères rappelle que la Suisse entend aborder de front
les contraintes qui pèsent sur l'accès aux victimes de conflits
armés et insiste sur la nécessité pour la Suisse de faire preuve
d'esprit d'initiative et de créativité pour faire en sorte que la
volonté de limiter les souffrances et de protéger la dignité
humaine en toutes circonstances ne s'épuise pas en déclaration,
mais se traduise dans les faits. Car à l'origine du droit
humanitaire ce fut une réaction à un choc: Solferino, rappelle
Denis Etienne dans la Tribune de Genève . Les Conventions, fussent-elles de
Genève, ne sont pas une panacée contre l'esprit belliqueux,
poursuit notre confrère, mais cela reste le meilleur rempart contre
la barbarie.

Les Conventions de Genève illustrées par l'exemple

L'anniversaire des Conventions de Genève, c'est aussi une page
choc dans la Neue Zürcher Zeitung . Avec cette image qui vous saute aux
yeux: celle d'un squelette humain dont les fragments épars sont
rassemblés sur une table d'institut médico-légal. La NZZ propulse
ses lecteurs en Colombie, où des représentants de la justice
essaient de rassembler et d'identifier le contenu d'une fosse
commune. Ils sont au moins 25'0000, les disparus que les autorités
colombiennes tentent de retrouver et d'identifier. La journaliste
raconte l'horreur et la démesure de la tâche entreprise avec l'aide
du CICR, qui donne notamment des conseils en matière
d'identification. Une tâche entreprise pour ceux qui sont restés en
vie, les proches des victimes, souvent seuls avec leurs
souffrances, n'osant pas signaler ces disparitions par peur des
représailles. Les Conventions de Genève, justement, défendent le
droit des familles à connaître le sort de ce parent qui a quitté la
maison un matin et qui n'est jamais revenu.

Fulvio Pelli, un si subtile stratège

Bernard Wutrich, dans Le Temps , brosse un portrait de Fulvio Pelli en
champion d'échecs. Le presque-candidat à la succession de Pascal
Couchepin dirige la manoeuvre consistant à rallier le Conseil
fédéral comme un stratège, constate admiratif notre confrère,
hypnotisé par ce rictus ironique, ce regard qui trahit un caractère
joueur. Et l'auteur de l'article d'énumérer les 4 coups gagnants
joués jusqu'ici par Pelli, dont le 4ème, le plus périlleux, celui
où le joueur sort de sa réserve.

L'humour s'invite dans la campagne

Les autres candidats, déjà pleinement déclarés, eux, encaissent.
Certains râlent, d'autres font mine de respecter les règles du jeu.
Heureusement l'insolite s'invite à la lumière de cette invitation
lancée par une société de séjours linguistiques au Vaudois Broulis,
raconte Christophe Boillat dans 24 heures . Afin d' accroître entre autres sa
connaissance de la bière bavaroise ou des promenades en Forêt
Noire. Discret, le Vaudois a préféré le cours particulier. Ne pas
oublier dans ce délicieux bestiaire politique, le PDC Dominique de
Buman qui affirme dans Le Temps qu'il ne sème pas la zizanie et qu'il a
une légitimité à trois échelons pour se présenter. Et dans
L'Illustré , un album photo des
plus bucoliques. Dominique dans tous ses états. En joueur de
baby-foot, en équilibre précaire sur un escabeau, sur sa moto.
Voilà qu'apparaît un scénario résumé par cette question dans
Le Matin . Et si la pandémie
s'invitait à la succession Couchepin ?

Quand l'ancien procureur s'en prend aux ex-patrons

Bernard Bertossa, ancien procureur général de Genève, n'est à 66
ans pas seulement un retraité actif, mari attentif, père et
grand-père et fidèle à la région des Grisons dont il est
originaire, il brise aussi un tabou. L'UBS, explique Bernard
Bertossa dans L'Illustré , a incité sa clientèle
américaine à frauder le fisc de manière clairement contraire au
droit de ce pays et on ne peut être que satisfait qu'elle soit
punie pour cette attitude intolérable. L'ex-procureur va plus loin
et ajoute que l'ancien patron de la banque Marcel Ospel et d'autres
dirigeants doivent être poursuivis.

Federer: le secret n'est pas que bancaire

Comment vivre incognito dans une clinique zurichoise lorsqu'on
s'appelle Federer? Eléments de réponse dans le Tages-Anzeiger de ce matin. Pendant
près de trois semaines, avant et après la naissance de ses
jumelles, le futur papa a logé à la clinique Hislanden, avec son
épouse. Une présence camouflée par un faux nom et par l'utilisation
intensive des entrées de service, explique le journal, comme il en
va pour les dizaines de VIP qui fréquentent chaque année
l'établissement huppé situé sur les hauteurs de la ville. Tout de
même, s'étonne le Tages-Anzeiger, le couple s'est baladé dans la
propriété, a mangé au restaurant, le grand-papa débarquait en
scooter pour une visite en demandant son fils à la réception. C'est
vrai, certains l'ont reconnu, mais il a suffi que le personnel
signale que les Federer avaient demandé la tranquillité pour que,
très helvétiquement, la présence ne s'ébruite pas. Mais la plupart
n'ont rien remarqué, comme cette patiente persuadée que Mirka
Federer allait accoucher dans une clinique concurrente.

jeh, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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