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Affaire Muller: Pierre-François Unger hausse le ton

Pierre-François Unger, président du Conseil d’Etat genevois. [Keystone - Salvatore di Nolfi]
Pierre-François Unger, président du Conseil d'Etat genevois, souhaite s'assurer que Mark Muller n'a pas acheté le silence du plaignant. - [Keystone - Salvatore di Nolfi]
Mark Muller a-t-il acheté le silence du barman qui l'accusait d'agression? La question est sur les lèvres du président du gouvernement genevois Pierre-François Unger qui prévoit de demander des comptes à son collègue du Parti libéral-radical. Au sujet du PLR justement, mais à l'échelon national cette fois, la formation politique peine à trouver des candidats à la succession de Fulvio Pelli. Enfin, la presse revient sur la recherche de mercenaires en Suisse par ... le colonel Kadhafi avant sa chute.

Affaire Muller: Pierre-François Unger demande des comptes

Au lendemain de l'annonce d'un accord entre Mark Muller et le barman du Moulin à danse, le président du gouvernement genevois hausse le ton. Invité par la Tribune de Genève, Pierre-François Unger a fait savoir qu'il va demander des précisions à son collègue sur le montant versé à titre de réparation. Il vise ainsi à s'assurer que Mark Muller a respecté le principe de simple dédommagement et qu'il n'a pas acheté le silence du plaignant. Pierre-Francois Unger ajoute qu'il n'a pas le sentiment d'avoir été trahi par son collègue. Mais il précise: "Nous n'avions pas l'ensemble des détails de l'affaire. Je relève à ce titre que les détails ont beaucoup bougé dans chacune des bouches". Ainsi, l'affaire n'est pas classée à ses yeux.

Le PLR a toutes les peines du monde à trouver un président

La NZZ se porte au chevet d'un parti qui lui est cher: le Parti libéral-radical. La formation politique est à la recherche d'un successeur à Fulvio Pelli, mais les candidats ne se pressent pas au portillon. Cette pénurie est même confirmée par la commission de sélection interne au PLR suisse, présidée par Martine Brunschwig-Graf. A trois semaines du délai, la commission ne peut nommer aucune personne intéressée. Tout au plus, on admet que des discussions sont en cours. Par contre, la liste de ceux qui ne veulent pas du poste est longue: Christa Markwalder, Andra Caroni, Christian Wasserfallen, Karin Keller-Sutter ou encore Christian Lüscher ne veulent pas de la patate chaude...

La parade des constructeurs d'avions de chasse

Le choix du nouvel avion de combat est un des sujets politiques chauds du moment. Plusieurs journaux se penchent d'ailleurs sur l'étrange jeu des constructeurs autour du prix de leurs avions de combat. Pour la Basler Zeitung, la situation est plus opaque que jamais. Combien vont finalement coûter les 22 Gripen? ...Pour autant que ce soit le Gripen, car comme le constate la NZZ, les critiques sont nombreuses du côté des pilotes et d'une partie des politiciens. Dassault a retourné sa veste et propose de casser le prix de son Rafale. Du coup, on s'active aussi dans les usines SAAB en Suède où l'on imagine une baisse de prix. Le commentateur de la NZZ estime que le Parlement a sa part de culpabilité dans ce dossier et pointe du doigt Thomas Hurter, conseiller national UDC et pilote militaire. Ce dernier préside la sous-commission du Parlement qui était censée accompagner l'évaluation des avions, histoire d'éviter un nouveau scandale des Mirage. Or Thomas Hurter, qui assurait que tout était en ordre, se laisse aujourd'hui influencer par un groupement anonyme qui dénonce une évaluation biaisée en faveur du Gripen... Le contrôle parlementaire n'a ainsi presque rien apporté, constate notre confrère.

Avant sa chute, le colonel Kadhafi a voulu recruter des mercenaires en Suisse

Le Temps reprend ce vendredi l'information parue la veille dans le Tages-Anzeiger selon laquelle les services de renseignements helvétiques ont été avertis de cette possibilité. La police judiciaire mène l'enquête et le Ministère Public de la Confédération a ouvert une instruction, mais personne ne souhaite se prononcer sur les détails de l'affaire pour l'instant. Cette opération de recrutement était conduite par un Français et concernait des soldats de fortune venus de l'Europe de l'Est, notamment d'Ukraine. Et selon le Temps, c'est à Genève que la tentative de recrutement a eu lieu. Ironique, note le quotidien, quand on se rappelle que la crise des otages avait débuté à Genève par l'arrestation d'Hannibal Kadhafi en juillet 2008. Cette nouvelle affaire, note le journaliste, illustre par contre la vitalité du marché mondial du mercenariat. A ce propos, la Suisse prépare une loi interdisant les entreprises qui offrent des services de ce type. Reste qu'à Berne, note l'auteur de l'article, certains s'inquiètent de la vulnérabilité de la Suisse aux activités de mercenaires. Il suffit aujourd'hui aux recruteurs de mener leurs activités depuis un hôtel ou un autre lieu privé pour être sûrs d'échapper à la surveillance des autorités.

Vers une Lex Google?

"Googeliser", ou faire une recherche sur internet grâce au moteur de recherche Google, tout le monde le fait quotidiennement. Les estimations font état de 3 milliards de recherches chaque jour... des chiffre qui donnent le tournis. Et si l'on ajoute les 350 millions d'utilisateurs du service mail de Google, les 845 millions d'usagers actifs sur Facebook, des usagers qui partagent chaque jour 250 millions de photos.. Voilà largement de quoi donner des cheveux blancs à Hanspeter Thür, le préposé fédéral à la protection des données. Dans une interview accordée à la Berner Zeitung, Hanspeter Thür explique mener avec ses homologues européens un véritable combat contre les réseaux sociaux. Il souhaite que ces sites offrent par défaut une protection optimale de la sphère privée. Or pour l'instant, c'est tout le contraire et l'utilisateur doit activement faire en sorte que ses données ne soient pas disponibles à tous. Hanspeter Thür veut donc créer une Lex Google. Il imagine une Weissdatenstrategie... une stratégie de la donnée propre, référence à l'argent propre des banques. Mais la tâche s'annonce difficile pour le préposé à la protection des données. Il l'avoue: "Pour Google, nous, les préposés, ne sommes que des figurants..."

Les seniors: un facteur de risque pour le trafic routier

Le Tages-Anzeiger constate - comme les fonctionnaires de la ville de Zurich - que le aînés provoquent toujours plus d'accident de la route. Mais le quotidien précise dans la foulée que ce n'est pas directement l'âge des conducteurs qui est en cause. Ce sont plutôt les difficulté de santé liée à l'âge. Les aînés voient moins bien, réagissent plus lentement et ont souvent peur. Et avec le vieillissement de la population, les seniors sont de plus en plus nombreux au volant. Dans le canton de Zurich, explique le Tages Anzeiger, les conducteur âgés de plus de 70 ans doivent passer un examen médical tous les deux ans. Seulement voilà, beaucoup de médecins ne prennent pas assez au sérieux ces contrôles, précise le journal. En 2010, 5000 aînés de plus de 70 ans se sont quand-même vu interdire la conduite automobile en Suisse.

jzim, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury/RSR

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