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L'équipe suisse des M17 crée la surprise au Nigeria

Les "p'tits" Suisses ont battu jeudi la Colombie 4 à 0 en demi-finale.
Les "p'tits" Suisses ont battu jeudi la Colombie 4 à 0 en demi-finale.
Le nouvel exploit de l'équipe suisse des moins de 17 ans fait la une de la presse vendredi. Les jeunes footballeurs, qui se sont qualifiés jeudi pour la finale de la Coupe du Monde au Nigeria, écrivent une nouvelle page de l'histoire du foot suisse. Une autre personne fait preuve de courage, il s'agit de l'épouse d'un des deux Suisses retenus en Libye, qui livre ses impressions sur cette affaire.

Des petits qui deviennent grands

«Un pur bonheur!», titre Le Nouvelliste . «Un ouragan de bonheur»,
surenchérit l'éditorialiste du Matin . Les gazettes
s'enthousiasment pour l'exploit des jeunes footballeurs suisses qui
accèdent à la finale de la Coupe du Monde des moins de 17 ans. La
Tribune de Genève parle d'un
fantastique parcours. Le Matin n'en revient pas et s'exclame: ils
sont incroyables ces p'tits! Rien ne pouvait arrêter Ben Khalifa et
Seferovic, constate 24heures , après le 4 à 0 contre la
Colombie. Puisque la Suisse est en finale, «le titre mondial lui
tend les bras», anticipe L'Express . Ces rougets que la
presse découvre et s'empresse d'aimer. Comme ce supporter dessiné
par Burki dans 24heures qui pour
l'occasion ne tète plus des bières mais des biberons. Du football
de rêve grâce à des géants, titre le Blick . Le «Multikulti» est le
moteur de la Suisse, commente le Tages-Anzeiger . L'équipe des moins
de 17 ans est un vrai mélange, de discipline de fer de l'entraîneur
et d'esprit du sud. Ce succès fait dire à notre confrère zurichois
que l'immigration est une chance pour le football suisse et
probablement aussi pour le pays dans son ensemble.

Des religions qui font peur

Le multiculturalisme n'occupe pas que les terrains de foot. Hans
Küng, l'un des théologiens catholiques les plus connus et les plus
controversés, publie ces jours un ouvrage très personnel: «Was ich
glaube» («Ce que je crois»). En homme de son temps, il livre à la
Basler Zeitung ses impressions sur
le débat actuel concernant les minarets. Il y voit un signe de
peur, la peur d'être dominé par une religion que beaucoup de
Suisses ne connaissent pas. Pour le théologien, c'est davantage
l'érosion des valeurs chrétiennes qu'il faut craindre, que l'islam.
Il plaide pour l'ouverture à l'autre, tout en restant fidèle à ses
valeurs chrétiennes qui ne sont pas l'apanage du Vatican. Attiser
la peur, c'est ce que reproche aussi le PDC Ivo Bischofberger à
Lukas Reimann dans le St-Galler Tagblatt. Le jeune UDC, à l'origine
de l'initiative, réplique qu'il met simplement en garde.

«Kadhafi protège ses enfants»

«Je n'en veux pas à Kadhafi. C'est un homme comme les autres,
son sens de la famille doit être fort. La preuve, il fait tout ce
qu'un père fait pour protéger ses enfants.» Celle que Le Matin appelle «Super Bruna» (Bruna Hamdani,
l'épouse d'un des ressortissants suisses retenus en Libye) fait
part de son incompréhension. «Qui veut-on punir?», demande-t-elle.
Elle qui s'inquiète pour son mari qu'elle sent craintif et
désécurisé. Les deux otages sont, dit-elle, inquiets de sortir pour
les convocations devant le procureur. Cette nouvelle épreuve, comme
la qualifie Le Courrier , suscite néanmoins quelque espoir.
Jacques Girard, dans L'Express et L'Impartial , parle d'issue possible. Avec un
verdict clément, voire un acquittement, qui pourrait démontrer tout
à la fois la souveraineté libyenne et la magnanimité du
pouvoir.

La «forteresse» Schengen

Si les Libyens se plaignent aujourd'hui des mesures de rétorsion
suisses, c'est grâce à un atout: Schengen, se réjouit François
Modoux dans Le Temps . Le coup de Schengen délivre un message
piquant, se plaît à écrire notre confrère: les nationalistes et les
ultras de gauche, qui en Suisse diabolisaient la «forteresse»
Schengen, doivent reconnaître que pour se défendre contre les
méchants et les tyrans imprévisibles, l'aide de tiers n'est pas
superflue.

Pasqua-la-balance

Charles Pasqua est très fâché. Condamné à un an de prison dans
le procès de l'Angolagate, un vaste trafic d'armes russes et
françaises qui a alimenté la guerre civile en Angola dans les
années 90, l'ancien ministre français de l'Intérieur, 82 ans, a
réuni la presse hier à Paris. Sans apporter de révélations
susceptibles de «faire sauter la république», raconte la Tribune de Genève ,
Pasqua-la-balance a tout de même décidé de mouiller la Chiracquie
en répétant que Jacques Chirac et son ancien Premier ministre
étaient au courant de ce trafic. A la lumière des problèmes
judicaires rencontrés par des politiques, la France vit des
événements qui auraient été inimaginables naguère encore. Un ancien
président de la République (Jacques Chirac) en correctionnelle,
l'ex-patron de la Polynésie française (Gaston Flosse) en détention
provisoire et l'une des principales figures du gaullisme (Charles
Pasqua) condamné à un an de prison ferme.

sbo, avec Delphine Gendre et Jean-Francois Moulin, RSR

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