HSBC: nouvelles révélations sur Hervé Falciani

L'informaticien de HSBC n'aurait pas agi par messianisme

Hervé Falciani, l'employé de HSBC qui a transmis des
informations au fisc français, a-t-il vraiment la personnalité
qu'on lui prête ? Le Temps se penche sur ce qui a poussé ce
Franco-Italien à agir de la sorte. Est-ce vraiment par pure bonté
d'âme, comme l'expliquent les autorités françaises ? Apparemment
pas, explique le quotidien. Hervé Falciani était en bisbille avec
son employeur au sujet de son salaire. Ses déclarations sur la
chaîne France 2, le rôle qu'il avait à jouer, sa fausse identité,
sa fille mise à l'abri: tout cela a surpris ses anciens collègues
de travail, qui parlent de " Grand-Guignol". Au contraire, aux
dires de ses collègues, Hervé Falciani est un pragmatique qui vit
dans son monde. Un séducteur qui cultive ses origines italiennes
jusqu'au stéréotype. Mais c'est sans doute parce que son employeur
avait revu son salaire à la baisse qu'Hervé Falciani aurait eu
l'impression de se faire avoir. Un employé rappelle que les
méthodes de la banque n'incitent pas à la loyauté.

Et il aurait été dénoncé par un collègue...

Si les collègues de l'informaticien se sont étranglés en
entendant Falciani dénoncer l'envers du décor bancaire, un point du
récit n'est pas contesté: l'aisance avec laquelle certains
collaborateurs d'une grande banque comme HSBC ont accès aux données
les plus confidentielles de ses clients. Du côté de HSBC, le
porte-parole estime que les données volées ne concerneraient pas
plus de dix clients, rappelle la Tribune de Genève . Mais le journal ne souligne pas que
cela. Selon le quotidien, ce serait un proche d'Hervé Falciani qui
aurait dénoncé ses agissements illicites à la police. L'esprit de
camaraderie aurait poussé un proche de l'ex-employé de la banque
HSBC à dénoncer ses agissements illicites auprès de la police
helvétique, comme le laissent entendre Elisateth Eckert et
Pierre-Yves Frei dans la Tribune de Genève. La presse se montre
donc dubitative sur l'image de cet homme fragile qui décide un beau
matin de sacrifier une carrière prometteuse sur l'autel de la
transparence fiscale. Bref, résume Sébastien Ruche dans L'Agefi,
d'importantes zones d'ombres demeurent après les révélations de
Falciani.

A l'ONU, Joseph Deiss devrait devenir invisible

"Le perchoir du monde". Cette expression toute poétique est à la
Une de La Liberté pour décrire la 65ème
session de l'Assemblée générale des Nations Unies que Joseph Deiss
devrait présider en septembre 2010. La partie était loin d'être
gagnée, raconte le quotidien. Mais les pays européens ne parlant
pas de la même voix, il y avait une carte à jouer pour la Suisse,
qui a raflé la mise. Le Fribourgeois était en concurrence avec
l'ancien ministre belge Louis Michel. Bien davantage que sur un
éventuel charisme, c'est avant tout sur l'expérience de la
diplomatie et la connaissance des dossiers que misait Berne, écrit
Le Temps . Reste la question posée
par Luis Lema dans le journal : à quoi sert le président de
l'Assemblée générale de l'ONU ? Dans le grand mécanisme onusien, le
président n'est destiné qu'à être le serviteur et n'apparaît
nullement comme le représentant de son pays ou de son groupe
géographique. C'est ainsi qu'une fois élu, le président devra
devenir invisible ou au mieux jouer les facilitateurs.

Attaque du pitbull: tout le monde est désolé, mais rien ne
changera

L'attaque d'un enfant par un pitbull révélé dans le Blick
rebondit dans la presse romande. 24 heures emmène le lecteur auprès
de ce bébé de 10 mois soigné à l'hôpital de l'enfance, relatant le
témoignage de la mère de l'enfant qui évoque "ce sale chien qui
restait accroché au visage de son fils". La jeune propriétaire du
pitbull a pleuré. Mais ses larmes n'y feront rien. D'abord ramené à
sa propriétaire, le chien est retourné à la fourrière. Jacqueline
de Quattro, conseillère d'Etat vaudoise, se dit fâchée contre la
propriétaire du pitbull dans Le Matin et contre tous ceux qui possèdent des
chiens potentiellement dangereux. Reste que Jacqueline de Quattro
ne pense pas qu'il faille modifier la loi en interdisant les
pitbulls. Ils ne sont pas tous dangereux. Si on commence à
interdire, où nous arrêterons-nous?, demande la cheffe du
Département vaudois de la sécurité et de l'environnement.

La banque de Jörg Haider sauvée in extremis

Hypo Alpe Adria est la sixième banque d'Autriche. Elle est basée
en Carinthie, entre les Alpes pures et la mer Adriatique. La
province était elle gouvernée par le défunt Jörg Haider. Et cet
ancien populiste d'extrême droite avait installé l'un de ses hommes
dans le fauteuil présidentiel de l'établissement. Il y a deux ans,
la Hypo Bank de Bavière avait volé au secours de la banque
autrichienne, déjà en difficulté, rappelle le Tages-Anzeiger . Un nouvel épisode
s'est produit hier, a ajouté la Neue Zürcher Zeitung . Les Allemands ont décidé que l'Etat
reprendrait l'officine de Jörg Haider. Le sauvetage a été
longuement négocié. Même le gouverneur de la Banque centrale
européenne Jean-Claude Trichet s'est impliqué personnellement,
signale la NZZ, tant on redoutait un effet de dominos dans les
Balkans, en Slovénie, Croatie, Bosnie Herzégovine et Serbie. Il
n'empêche: l'Autriche pourrait très bien vivre sans la banque de
Jörg Haider, estime le journal. Et le sauvetage ne risque que de
prolonger l'agonie, poursuit la NZZ.

bri, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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