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Un verre d'eau qui fait beaucoup de bruit

Séquences choisies - Eric Stauffer arrose Pierre Weiss
Le verre d'eau déversé par Eric Stauffer sur Pierre Weiss n'améliore pas l'image du monde politique genevois.
Symbole des difficultés que rencontre actuellement le landerneau politique genevois, le verre d'eau jeté par Eric Stauffer sur Pierre Weiss lors d'une séance du Grand conseil enflamme la presse. Une polémique qui tombe mal dans un canton paralysé par l'affaire Mark Muller. La politique n'est heureusement pas faite que de coups de sang. Pour preuve, le bisou donné par Nicolas Sarkozy à une fromagère fribourgeoise au Salon de l'agriculture à Paris.

Un verre d'eau qui fait du bruit

C'est toute la diversité du tempérament romand. Un verre d' eau qui agite le landerneau politique genevois. Episode tragi-comique sur lequel la presse revient ce matin. Il s'est déroulé vendredi soir en pleine séance du Grand Conseil où les députés ont pu admirer le verre d'eau lancé par le MCG Eric Stauffer à la face du libéral Pierre Weiss. Tout ça parce qu'Eric Stauffer s'est estimé calomnié lorsque Pierre Weiss a demandé la levée de l'immunité parlementaire de son collègue parce que ce dernier avait été condamné par le Tribunal administratif à 50'000 francs d'amende. "Faux!", a répondu Stauffer qui reconnaît certes une condamnation mais de 2500 francs dans l'affaire BCGe. Aux yeux de Eric Stauffer, les accusations de Pierre Weiss ont justifié sa réaction.

Une polémique qui tombe mal

La Tribune de Genève répercute la peine des députés. La libérale Nathalie Fontanet décrit une soirée extrêmement difficile. L'agressivité montait. "On donne une image catastrophique de la politique", déplore la socialiste Loly Bolay. Et voilà que Le Courrier, dans un éditorial, se demande si le symbole du jet d'eau va prendre une autre dimension. "Une polémique qui tombe mal", note Philippe Bach alors que le Conseil d Etat est déjà partiellement paralysé par l'affaire Mark Muller. Et notre confrère voit déjà se profiler une fin de législative folklorique. La nervosité politique que traduisent les écarts de conduite de vendredi soir appelle une réponse politique, écrit l'éditorialiste du Courrier. Notre confrère regrette néanmoins que les partis de gauche n'aient pas su construire un discours audible en opposition à l'impasse dans laquelle se retrouve la majorité bourgeoise et populiste.

Un bisou de Sarkozy

Une Fribourgeoise a demandé et obtenu une bise du président Sarkozy, samedi, au Salon de l'agriculture à Paris. Sourire éclatant de Marie-Claude Sudan en costume traditionnel au milieu d'une délégation fribourgeoise, le visage rayonnant aux côtés du président. Marie-Claude Sudan raconte dans La Liberté comment elle a pu approcher Nicolas Sarkozy et lui demander ce petit bisou pour la Suisse. "Il m'a regardé et il a tendu la joue", confie la jeune femme qui depuis dix ans incarne avec le sourire et le métier, la promotion des fromages fribourgeois. Et voilà comment le président français a été charmé par l'ambassadrice du stand suisse...

Des abris militaires pour requérants

On peut dire que presque toute la presse alémanique évoque cette question. Il y a tout d'abord  le Blick qui se demande perfidement si le chef du département militaire fédéral, l'UDC Ueli Maurer, cherche vraiment à trouver une solution à cette problématique. Actuellement, il n'y a qu'un seul abri à être utilisé, c'est celui qui se trouve sur le col de Jaun dans le canton de Berne et qui contient une cinquantaine de places. Ueli Maurer a déjà expliqué que l'armée ne pouvait pas accueillir d'autres requérants, ce qui met les cantons en colère. Et puis dans le Bund, on apprend que les cantons sont en train de se débattre pour trouver des solutions. Ils étudient les capacités de 25 abris de protection civile qui pourraient accueillir en tout plus de 6'000 personnes. Les directeurs cantonaux des Affaires sociales sont en train d'activer leurs juristes pour déterminer les possibilités de recours pour utiliser justement ces abris militaires.

Colère pour une prime d'assurance

La hausse des coûts de l'assurance maladie EGK fait des mécontents. Elle est illustrée par le geste rageur mis en scène dans Le Matin de la conseillère nationale vaudoise socialiste Ada Marra, déchirant la facture d' une prime ayant passé de 418 francs à 566. "Des grossièretés j'en ai vues, mais EGK peut briguer l'oscar", résume  Pierre-Yves Maillard, le chef du département vaudois de la Santé. Les assurances ont préparé un lit douillet à la caisse unique, écrit l'éditorialiste de 24 heures. Les dindons de la farce priés de se taire depuis des années sont désormais exaspérés.

Les billets de banques ont-ils un avenir?

Pour le Bund de Berne, c'est la bagarre autour de l'avenir des billets de banque. Les banques centrales sont actuellement dans l'embarras comme aux Etats-Unis par exemple. Dans ce pays, le candidat républicain Ron Paul veut démanteler tout de suite le système des billets de banque. C'est une manière, nous dit-on, de lutter contre la banque centrale américaine. Pour Ron Paul, la banque centrale est une sorte de monstre socialiste. Il parle même de système soviétique qui pèserait d'un poids énorme sur les épaules du contribuable américain. C'est la réserve fédérale américaine qui est selon lui responsable de tous les maux de l'économie américaine, à savoir l'inflation, la récession, la dépression et la dette énorme. Ces idées feraient tache d'huile en Suisse où des membres de l'UDC, que l'on surnomme déjà les "paulistes", du nom de Ron Paul, épousent ces idées. Et le plus connu de ceux-là se nomme Lukas Reimann. Bref, pour le Bund, c'est certain, la bagarre, qui a pour enjeu l'avenir des banques centrales, ne fait que commencer.

pima avec Jean-François Moulin et Maurice Doucas /RTS

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