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Perquisition saluée mais trop tardive chez Christoph Blocher

Christoph Blocher, ce mercredi 14.03.2012 à la tribune du National. [Peter Schneider]
La presse salue la perquisition menée chez Christoph Blocher mais la juge trop tardive. - [Peter Schneider]
Si la perquisition chez Christoph Blocher est dans l'absolu bien accueillie par la presse, des voix dénoncent une vendange bien trop tardive. A Genève, l'avalanche qui a coûté la vie à 4 amoureux romands de la montagne suscite l'émotion. Enfin les séances su Conseil fédéral, c'est comme à l'école: les téléphones sont interdits.

Spectaculaire perquisition chez Christoph Blocher

"Razzia": le mot est lâché dans plusieurs titres et même en Une du Blick. Le journal zurichois constate que Blocher devient ainsi le quatrième suspect dans l'affaire Hildebrand et estime que le Ministère public a purement et simplement fait son travail. Mais ce qui est certain, estime encore le Blick, c'est qu'aucun procureur ne s'attaquerait à un aussi gros poisson sans avoir de sérieux indices en main. Ainsi, "l'Etat de droit fonctionne!", s'exclame-t-on avec satisfaction dans le quotidien... tout en rappelant la notion de présomption d'innocence. L'enthousiasme est par contre plus modéré du côté du Tages-Anzeiger. Ces perquisition sont tardives, estime l'éditorialiste, car trois mois après la démission de Hildebrand, l'action des enquêteurs zurichois ne sert à rien. Si ce n'est à servir de placebo pour tous les anti-Blocher! Les policiers risquent bien de ne rien trouver dans le matériel saisi. Et alors Blocher pourra revêtir le costume qu'il affectionne: celui du martyr, persécuté par l'Etat. Christoph Blocher réagit d'ailleurs dans le Tages-Anzeiger. Et il n'est pas content des fuites du Ministère public. Les agents et le procureur qui ont débarqué dans son bureau ont même affirmé qu'il fallait agir vite, car les médias étaient déjà au courant. Ces fuites chez les procureurs sont, parait-il, régulières... Un scandale, selon le conseiller national UDC.

Avalanche en Norvège: l'émotion en Suisse romande

Il s'agissait d'hommes expérimentés, rappelle la Tribune de Genève. Des hommes qui aimaient la montagne à l'image d'Alain, cadre dans une banque, sportif accompli et homme d'action décrit dans les colonnes du Matin. Mais au-delà de l'expérience pointe une question sur les risques pris par les quatre hommes. L'enquête le dira. La Tribune de Genève et 24Heures citent toutefois un organisateur d'expédition qui déclarait dans un quotidien norvégien: "je ne me serais jamais aventuré dans cette zone".

Les conseillers fédéraux interdits de téléphones

C'est un peu comme à l'école. On apprend à la lecture du Blick que les membres du gouvernement doivent déposer leurs téléphones portables dans une boîte située dans l'antichambre de la salle du Conseil fédéral. Non pas pour éviter les indiscrétions, comme l'écrivait le Tages-Anzeiger la semaine passée. La réalité est largement plus spectaculaire, explique le Blick. C'est par peur des écoutes téléphoniques que nos ministres doivent déposer leurs mobiles.

Ambitions et chaises musicales à Genève

Depuis la démission de Mark Muller, les ambitions s'affichent. Du côté de la commune d'Onex, la maire socialiste Carole-Anne Kast et son collègue du MCG Eric Stauffer ont très vite manifesté leur intérêt pour le siège laissé vacant au Conseil d'Etat. La Tribune de Genève est donc allée prendre la température du côté de la population d'Onex où l'on perçoit de l'indifférence, voire du dédain: "A peine élus ils ne pensent qu'à partir. Ces gens ne s'intéressent qu'à leur carrière, pas aux soucis des habitants d'Onex". Autre prétendant au Conseil d'Etat: Pierre Maudet qui s'est imposé sans contestation auprès des délégués qui le désigneront ce soir. Reste, écrit Le Temps, que derrière cette belle unanimité, certains libéraux espèrent envoyer Pierre Maudet - ce "radical clanique" - au casse-pipe.

jzim, avec Stéphane Deleury et Jean-Francois Moulin/RTS

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