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La presse romande toute entière tournée vers le canton de Vaud

De gauche à droite, Nuria Gorrite, Pierre-Yves Maillard,  Béatrice Metraux et Anne-Catherine Lyon. [Jean-Christophe Bott]
De gauche à droite, Nuria Gorrite, Pierre-Yves Maillard, Béatrice Metraux et Anne-Catherine Lyon. - [Jean-Christophe Bott]
Les élections du Conseil d'Etat vaudois occupent tous les quotidiens romands ce matin qui se posent certaines questions quant aux conséquences d'un gouvernement à majorité de gauche. Du côté alémanique, c'est le différend fiscal entre la Suisse et l'Allemagne qui domine largement les journaux.

Elections vaudoises "historiques"

Les élections du Conseil d'Etat vaudois dimanche sont qualifiées de jour historique par 24 heures. Le quotidien pose un certain nombre de questions, notamment celle de savoir comment ce nouveau Conseil d'Etat vaudois confirmé à gauche mais forcé à la cohabitation avec la majorité  de droite du parlement va fonctionner. Une question que se pose également Le Temps. Pas de quoi s'inquiéter, selon le quotidien romand, qui évoque un canton de Vaud moitié-moitié où l'union des socialistes et du PLR reste indispensable pour faire passer les grandes réformes.

La Liberté et le Courrier penchent pour l'hypothèse d'un troc avec l'actuel président Pascal Broulis qui échangerait son département des Finances et sa présidence du gouvernement avec Pierre-Yves Maillard, qui lui céderait le département de la Santé.

La Birmanie croit en son "Printemps politique"

Autre journée historique, en Birmanie cette fois, où le pays veut croire à son "Printemps politique". Une expression à lire dans la Tribune de Genève, qui reste tout de même prudente. Cette libéralisation, écrit-elle, n'a  qu'un seul but: lever les sanctions économiques. L'opposante et lauréate du Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi peut aider à la transition économique, tant qu'elle ne touchera pas aux intérêts des généraux reconvertis en hommes d'affaires.

Le Temps relève l'espoir de l'actuel président Thein Sein qui jouit d'une image de militaire non corrompu dont ni la femme ni les enfants ne sont impliqués dans des affaires douteuses.

Guerre fiscale entre la Suisse et l'Allemagne

Le différend fiscal entre la Suisse et l'Allemagne domine largement les journaux alémaniques. Le Blick se demande quand la justice suisse poursuivra un ministre des Finances d'un Land allemand. Car ce qui fait couler beaucoup d'encre ce lundi, c'est le mandat d'arrêt lancé par la justice suisse contre trois fonctionnaires du fisc de Rhénanie du Nord-Westphalie. Ils sont soupçonnés d'avoir trempé dans le vol de données bancaires du Credit Suisse.

Cette nouvelle publiée dans la presse allemande de vendredi a provoqué la fureur des partis d'oppositions en Allemangne, écrit la Neue Luzerner Zeitung (NZZ).

Selon le Tages-Anzeiger, qui a mené l'enquête, l'annonce de ce mandat d'arrêt contre ces fonctionnaires allemands a contribué à torpiller l'accord fiscal. La procédure de la justice suisse était au centre des discussion de jeudi dernier à Berlin, lorsque des chefs SPD des Länder de gauche allaient approuver l'accord, rapporte le Tages-Anzeiger.

Bataille autour de l'énergie solaire

La NZZ constate la diversité des opinions autour de l'avenir du solaire. Swisssolar estime qu'en 2025 le photovoltaïque représentera 20% de la production énergétique suisse alors qu'aujourd'hui il n'en représente que 0.2%. Il faudra donc multiplier par100 le nombre de panneaux sur une surface de 90 km2, soit l'équivalent de la surface du lac de Zurich, explique le journal de Suisse centrale.

Doris Leuthard, qui s'exprimait à Baden, est d'accord sur une part de 20%. Elle juge cependant l'objectif de 2020 trop proche et mise plutôt sur 2050.

hend avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury, RTS

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