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L'avortement forcé d'une femme bouleverse le web chinois

Feng Jianmei n'avait pas les 4200 euros d'amende que lui réclamaient les autorités chinoises pour son deuxième enfant.
La jeune chinoise Feng Jianmei n'avait pas les 4200 euros d'amende que lui réclamaient les autorités chinoises pour son deuxième enfant.
L'histoire émouvante d'une jeune femme chinoise, avortée de force par les autorités au nom de la politique de l'enfant unique, est racontée dans La Liberté du jour. Suite au meurtre d'une prostituée à Payerne, 24 Heures relance la polémique autour de la possession d'armes. Quant au Blick, il expose les ressemblances entre Silvio Berlusconi et Christoph Blocher.

Forcée d'avorter à 7 mois de grossesse

Depuis trois jours, une photo circule sur le net chinois: celle d'une jeune femme, Feng Jianmei, en pyjamas bleu sur un lit d'hôpital, le bras enveloppant son bébé avorté de 7 mois gisant mort sur un morceau de plastique. La maman, raconte La Liberté dans cet article repris du quotidien Libération, n'avait pas les 4200 euros d'amende que l'administration lui réclamait pour ce second enfant en "trop" qu'elle voulait quand même. La suite est digne d'un film noir: 5 hommes chargés d'appliquer la politique de l'enfant unique kidnappent la jeune femme, l'emmènent dans un appartement prévu à cet effet, lui bandent les yeux, l'attachent et injectent du poison dans la fontanelle du foetus. Ils la forcent ensuite à signer un document certifiant qu'elle avortait de son plein gré. L'enfant est mort-né trois jours plus tard à l'hôpital. Selon cet article, ce genre de procédure expéditive serait fréquente, surtout loin des grandes villes et de nombreux témoignages similaires circuleraient sur l'Internet chinois.

Trop facile d'obtenir un pistolet

Après l'affaire du tireur fou de Montbenon - qui avait ouvert le feu sur une policière et dont le verdict tombe aujourd'hui - et le meurtre mercredi d'une prostituée à Payerne, la polémique autour des armes à la maison est relancée. Une chose est sûre, dit 24 Heures, selon la nouvelle législation fédérale, détenir une arme est un droit et non un privilège. Pour acheter une arme, il faut avoir 18 ans, ne pas être un ressortissant d'un pays en guerre, fournir un extrait du casier judiciaire et une copie d'une pièce d'identité. Certes, il existe des garde-fous: la police notamment prend contact avec l'intéressé s'il s'agit d'une première demande. Dans le cas du tireur de Montbenon, sa mère dit avoir alerté l'autorité de la dangerosité de son fils, en vain.

Un artiste alémanique tacle les parlementaires

Le dramaturge Lukas Bärfuss, l'un des plus en vue en Suisse alémanique, prend sa plume pour dénoncer le durcissement du droit d'asile décidé par le Conseil national jeudi. Pour l'auteur, il s'agit d'un acte de lâcheté politique, une honte. Il imagine le président du PLR Philipp Müller fatigué par sa longue journée de parlementaire aller manger au café fédéral un très bon paillard de veau à 39.50 avec deux décilitres de brouilly à 13h50. Repas partagé avec la PDC Ruth Humbel, qui, précise l'auteur, se réfère à Jésus-Christ, lui-même fils de réfugié et ensuite persécuté pour ses conviction politico-religieuses. Pendant ce temps, le réfugié, lui, devrait se contenter de 8 francs par jour. Selon Lukas Bärfuss, les parlementaires ont démontré leur incapacité à trouver des solutions pour relever les défis du pays.

Berlusconi-Blocher, même combat

Le Blick du jour retrace la ressemblance entre les parcours de Silvio Berlusconi et Christoph Blocher. Le premier cité, milliardaire milanais, est impliqué depuis de nombreuses années dans des procédures. Il a toujours réussi à éviter un procès, n'hésitant pas à aller jusqu'au Tribunal fédéral pour éviter que les enquêtes en Suisse ne se poursuivent. Christoph Blocher, milliardaire zurichois, est impliqué lui aussi dans une procédure pénale, celle liée à l'affaire Hildebrand. Le conseiller national a déjà menacé de porter la décision de lever son immunité parlementaire devant le Tribunal fédéral. Et le Blick de rappeler cette phrase lâchée par Berlusconi en 2003 : "Il est exacte que tous les citoyens sont égaux devant la justice. Mais, moi, je suis un peu plus égal, car une majorité du peuple m'a élu".

vtom avec Ariane Hasler et Stéphane Deleury

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