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Le quartier de Plainpalais à Genève, nouveau fief des dealers

Le nouveau chef de la police judiciaire genevoise mise sur un renforcement de la répression et des sanctions contre les dealers. [Salvatore Di Nolfi]
Le nouveau chef de la police judiciaire genevoise mise sur un renforcement de la répression et des sanctions contre les dealers. - [Salvatore Di Nolfi]
La Tribune de Genève revient sur la "migration" des dealers genevois du quartier des Pâquis à celui de Plainpalais. Pour sa part, le quotidien vaudois 24 Heures dénonce le fait que les homosexuels soient systématiquement exclus du don de sang, malgré des pénuries chroniques. Côté alémanique, la Neue Luzernerzeitung se félicite de l'attractivité fiscale du canton de Lucerne.

Le quartier de Plainpalais attire les dealers genevois

Les dealers délaissent le quartier des Pâquis, saturé, pour celui de Plainpalais, note la Tribune de Genève mercredi. Comme le confirme la police, Plainpalais présente de nombreux avantages pour les vendeurs de drogue, écrit le quotidien genevois. Le quartier est très fréquenté, il compte de nombreux bars et petits commerces ouverts jour et nuit. L'avenue du Mail se prête tout particulièrement au trafic, soulignent les policiers: elle se trouve au centre ville, l'accès en voiture y est facile et les véhicules de police y sont repérables de loin. Par ailleurs, les travaux en cours dans le quartier facilitent la tâche des dealers. Face à cette situation, Plainpalais est devenu la priorité des policiers. Ils interviennent plus régulièrement, notamment par le biais de patrouilles qui se déplacent à pied et qui discutent avec les commerçants. Ils dénoncent toutefois les dysfonctionnements du code pénal: un dealer attrapé en flagrant délit passe devant le procureur qui lui inflige une peine de prison, mais il est ensuite relâché durant dix jours, ce qui correspond au délai de recours contre sa condamnation. Ce délai passé, les policiers doivent donc retrouver le trafiquant pour le mettre en prison.

Lucerne, un véritable paradis fiscal?

La Neue Luzernerzeitung revient sur l'étude publiée mardi au sujet de la fiscalité des entreprises dans les cantons suisses. Lucerne se classe au 2ème rang, juste après Nidwald. L'éditorialiste du quotidien lucernois s'en réjouit et salue la concurrence fiscale entre les cantons, soulignant que Lucerne a enregistré davantage de recettes grâce à son attractivité nouvelle. "Ce n'est pas une course ruineuse entre cantons, poursuit-il, car aucun canton et aucune commune ne peuvent se permettre de négliger des investissements publics. La concurrence oblige à une saine gestion des deniers publics", conclut-il.

Les homosexuels sont toujours exclus du don du sang

Alors que les pénuries de sang sont fréquentes, le quotidien vaudois 24 Heures s'en prend aux règles très strictes qui s'imposent aux donneurs de sang en Suisse. Le journal dénonce en particulier le fait que les homosexuels ne puissent pas être donneurs, même s'ils sont en parfaite santé et engagés dans une relation stable. La position de la Croix-Rouge est claire: les homosexuels actifs sont en moyenne dix fois plus nombreux que les hommes hétérosexuels à être séropositifs. Mais en juin, le conseiller aux Etats Luc Recordon a déposé une interpellation réclamant la fin de cette exclusion, la qualifiant de "discriminatoire" et de "regrettablement limitative au point de vue des besoins en sang".

La justice internationale prend un tournant

Le Temps se félicite de la première peine prononcée mardi par la Cour pénale internationale (CPI), à l'encontre du chef de guerre congolais Thomas Lubanga. Selon Fati Mansour, la chroniqueuse judiciaire du quotidien, cette condamnation donne le ton: la CPI rendra une justice soucieuse des nuances et du respect des principes fondamentaux, malgré les énormes attentes qui pèsent sur elle. Le défi majeur de la CPI reste le dédommagement des victimes. La décision sera capitale mais probablement décevante, car "il n'y aura sans doute jamais assez d'argent pour panser de telles blessures, ni pour reconstruire une région encore dévastée par les conflits".

ptur avec Ariane Hasler et Michel Eymann/RTS

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