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L'affaire Légeret rebondit avec des traces d'ADN suspectes

Affaire Légeret (VD) : retour sur les faits
L'affaire Légeret pourrait connaître un nouvel épilogue à Strasbourg
L'affaire Légeret revient sur le devant de la scène avec une révélation de Vigousse. L'ADN de François L., retrouvé sur des ciseaux et une chemise de sa mère tuée, est apparu après le drame, a constaté Maître Loeb, qui a déposé une requête à la Commission européenne des droits de l'homme. L'ex-conseiller fédéral Otto Stich, décédé la veille, et les émeutes anti-américaines font aussi les Unes ce vendredi.

Graves accusations dans l'affaire Légeret

La justice suisse va devoir s'expliquer devant la Cour
européenne de justice dans le cadre de l'affaire Légeret, annonce Vigousse.
Condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa mère Ruth, de son amie Marine,
sans compter la disparition de sa soeur Françoise, François L. avait été
confondu à cause de traces de son ADN retrouvées sur une paire de ciseaux et sur
le col de la chemise de nuit de sa mère. Or, ces traces sont apparues sur ces objets
longtemps après le drame, a constaté l’avocat Maître Loeb, qui a décidé de
déposer des recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme. Maître
Loeb et ses collaborateurs ont épluché tous les documents et reconstitué point
par point toute la chronologie des enquêtes. Avec au final un constat :
quelqu'un a sciemment trafiqué ces pièces à convictions.

Pluie d'hommage à Otto Stich

La presse alémanique rend un hommage appuyé à l'ancien Conseiller fédéral Otto Stich, dont on a appris hier la mort. Otto Stich obtient des louanges de tout le monde, titre le Bund. Malgré une très grande rigueur économique, il a su être populaire, poursuit la Berner Zeitung. La Suisse perd l'un de ses hommes politiques préférés, explique le Blick. "Je reste tout simplement... simple...", avait dit Otto Stich, rappelle la Neue Zürcher Zeitung. Le Tages-Anzeiger précise qu'il était proche du peuple, mais qu'il pouvait être, dans ses fonctions de ministre des Finances, obstiné et coriace, selon les témoignages de Kaspar Villiger, Adolf Ogi ou Arnold Koller. Mais ils reconnaissent ses grands faits d'armes comme l'entrée de la Suisse au sein de la banque mondiale et du fonds monétaire international.

Un film controversé qui interroge

La presse se fait l'écho de la colère du monde
arabo-musulman contre ce film insultant l'islam. Film à l 'origine confuse, condamné
par Hillary Clinton, pressée d'éteindre l'incendie. Le Temps raconte
l’historique de cette vidéo dont l'auteur serait un copte américain. Quant aux
59 acteurs qui ont participé au film, ils ont déclaré avoir été totalement
trompés. L'une des actrices explique que jamais le mot de Mahomet n’a été
prononcé sur le tournage. Le film a été doublé en studio. La jeune femme dit
avoir désormais peur pour sa vie. Du coup, La Liberté et Le Courrier se demandent
à quel prix doit-on défendre la liberté d'expression? Pour la Berner Zeitung, ce film a été justement fait pour justifier une guerre. Le Bund pense qu'il doit y avoir des tireurs de ficelles qui sont tapis dans l'ombre et qui manipulent tout ça. Mais, pour le Tages-Anzeiger, rien de justifie cette poussée de violence. Un film blasphématoire ne doit pas servir de blanc-seing pour commettre des meurtres. Du coup, les chroniqueurs romands prennent peur pour le
président américain, à l'instar du Quotidien Jurassien et de 24 heures, qui craint que, en dépit de son immense talent,
Barack Obama ne finisse comme son prédécesseur Jimmy Carter, battu par le
républicain Ronald Reagan en 1980, alors qu'il était en tête dans les sondages.
Mitt Romney n'attend que ça…

La loi sur les stupéfiants stupéfie

Un an après son premier examen, la révision de la loi sur
les stupéfiants n'est toujours pas bouclée. Les politiciens sont incapables de
trancher. Les Chambres fédérales se battent pour savoir s'il faut fixer à 100
francs ou 200 francs l'amende que devront payer les personnes majeures prises
en flagrant délit de fumette. Le Matin s'efforce de conter dans le détail
l'historique de ce clivage qui commence à en agacer quelques-uns. "Personnellement
ce débat me fatigue",  lâche le
président de la Commission de la santé du National. "On se croirait
dans une vente aux enchères", indique encore le journal dans un commentaire
intitulé "Allô la terre"! Cent francs, c'est bien disent les premiers,
200 francs, c'est plus dissuasif renchérissent les seconds. Après un débat sur
les banques, on sort le pistolet à eau. C'est la récréation, les enfants
s'amusent.

Jean-François Moulin et Maurice Doucas avec bri

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