Les multinationales, sources de richesse pour Genève
La presse alémanique traite mardi de Genève et de ses multinationales, dont l'importance sur l'économie est loin d'être négligeable. La Neue Zürcher Zeitung fournit des chiffres, issus de travaux menés par les universités de Genève et Lausanne: ces entreprises fournissent 42'700 emplois à plein temps; les impôts versés par les multinationales étrangères s'élèvent à 430 millions de francs, soit 26% du total des impôts sur les sociétés de capitaux et de coopératives. Le personnel employé par ces multinationales étrangères paie, quant à lui, 928 millions de francs d'impôts au canton et aux communes genevoises. L'étude montre également que 54% des personnes qui travaillent dans ces sociétés sont de nationalité suisse, ou détentrices d'un permis d'établissement C, et que ces personnes s'expriment majoritairement en français. L'étude relève par ailleurs que ces multinationales ont toujours plus de peine à recruter du personnel hautement qualifié en nombre suffisant en Suisse. Genève serait avisé, estime la NZZ, d'en faire plus pour implanter sur son territoire davantage de hautes écoles.
Le vote "historique" sur l'EEE approche la vingtaine
Les 20 ans du "non" à l'Espace économique européen (EEE) seront célébrés le 6 décembre, et le thème revient dans plusieurs journaux romands. La Liberté publie ainsi une caricature d'Alex, figurant un visiteur dans un musée improbable, qui s'arrête devant les espèces disparues. Il y a là un mammouth, un ours préhistorique et... un homme le poing levé, arborant un T-shirt bleu sur lequel est inscrit : "EEE oui !". Dans Le Temps, le politologue René Schwok explique de son côté qu'avec le recul, le référendum d'il y a 20 ans revêt une importance historique. Tout d'abord, car il a fait de la Suisse le pays le plus réticent à intégrer l'Union européenne, ce qui constitue un signal extrêmement fort du Sonderfall helvétique. Ensuite, parce qu'il a peut-être constitué le principal débat politique suisse de l'histoire de l'après-guerre, avec une participation à 79% et une forte polarisation de l'opinion.
Tuerie de Chevaline: le point sur l'enquête avec le procureur d'Annecy
La Tribune de Genève publie mardi une interview du procureur Eric Maillaud, qui revient sur la tuerie de Chevaline survenue le 5 septembre dernier, au cours de laquelle une famille britannique et un cycliste français avaient été la cible de tirs. Quatre adultes étaient morts, deux enfants avaient survécu. Le procureur déclare qu'une centaine d'enquêteurs de police travaillent toujours à plein temps sur l'affaire, et que la charge est colossale. Toutes les images de vidéo-surveillance possibles ont été récupérées et doivent être visionnées, ce qui prend des milliers d'heures. Pour Eric Maillaud, la piste du tueur isolé reste la plus importante, de même que celle qui lie la tuerie à des questions d'héritage et aux origines irakiennes de la famille. Une commission rogatoire internationale devrait d'ailleurs être transmise prochainement à Bagdad. Selon le procureur, aucune piste n'a été "totalement abandonnée", mais le cycliste était "au mauvais endroit au mauvais moment, c'est quasi certain".
La Suisse veut de l'"ambition" lors des négociations climatiques à Doha
Les négociations sur le climat ont repris hier à Doha, au Qatar, avec pour objectif de prolonger le Protocole de Kyoto arrivant à échéance le mois prochain. La Liberté donne la parole au chef de la délégation suisse Franz Perrez. Pour lui, c'est la "survie" du protocole qui est en jeu. Le diplomate suisse voit deux enjeux dans la conférence de Doha: conclure les négociations pour la mise en oeuvre de la seconde période d'engagement du Protocole de Kyoto, pour les années 2013 à 2020, et rendre opérationnel un régime volontaire, pour cette période, pour les pays qui n'ont pas ratifié le protocole et n'ont pas d'engagements contraignants. "Les pays doivent être ambitieux, davantage que lors des dernières conférences climatiques", martèle Franz Perrez.
ptur avec Maurice Doucas et Patrick Le Fort