Le fonctionnaire corrompu du SECO représentait un risque connu depuis 20 ans

Le fonctionnaire au centre de l'affaire de corruption au SECO, accusé d'avoir attribué des contrats gonflés à des entreprises informatiques, était déjà impliqué dans des activités du même ordre en 1997, révèlent lundi le Tages-Anzeiger et le Bund.

Selon des documents des archives fédérales que se sont procurés les quotidiens, l'inspection des finances avait demandé il y a plus de 15 ans de muter ce fonctionnaire indélicat à un poste où il ne serait plus responsable des achats et des dépenses. Cela n'a pas été fait.

Les journaux exemplifient leur propos en citant notamment le renouvellement en 1995 de tout le mobilier de bureau avec du matériel deux fois plus cher que les standards, soit un coût total de 67'000 francs. Ou encore l'achat d'une télécommande pour l'ascenseur à 3100 francs et un climatiseur à plus de 15'000 francs.  Les deux quotidiens s'étonnent de ces pratiques et posent de nombreuses questions qui restent sans réponse à ce jour.

Georges Pop et Patrick Chaboudez