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La médecine esthétique séduit de plus en plus de professionnels en Suisse

De plus en plus de médecins pratiquent des gestes de médecine esthétique
De plus en plus de médecins pratiquent des gestes de médecine esthétique / 19h30 / 2 min. / hier à 19:30
La médecine esthétique est un secteur dans lequel la demande est croissante. En Suisse, certains médecins décident donc d'y consacrer une partie ou l'entier de leur pratique. Ces actes médicaux qui se font hors assurance peuvent leur rapporter davantage.

Botox, acide hyaluronique, "Nanofat grafting": comme les cabinets spécialisés, les différentes techniques de médecine esthétique continuent de se multiplier.

La demande, elle, est en constante augmentation. Au contraire de la chirurgie, la médecine esthétique se veut moins invasive. Une hospitalisation n'est pas non plus nécessaire et les praticiens promettent un "résultat plus naturel".

Janni Galatoire est l'une de ces médecins généralistes qui a décidé de se réorienter. Elle qui pratiquait en France est désormais directrice médicale dans un institut genevois. Grâce à cela, elle a également pu réduire son taux d’activité.

Une spécialisation plus lucrative

Les raisons financières ont-elles joué un rôle important dans sa décision? En tant que professionnelle de la santé, "on n'est pas forcément motivée par cela au départ", assure-t-elle. Du moins, ce n'est pas "la raison" principale qui doit pousser un généraliste dans cette direction, selon elle.

On utilise de plus en plus [la médecine esthétique] en ophtalmologie et en médecine du sport

Violette Parzin, présidente de Société suisse de médecine esthétique

Pourtant, de plus en plus de médecins se mettent à proposer de la médecine esthétique, à temps plein ou en parallèle de leur fonction habituelle.

Au sein du Département vaudois de la santé et de l'action sociale (DSAS), les appels se succèdent pour obtenir des informations sur le cadre légal régissant des injections, par exemple.

"La médecine esthétique s’est beaucoup développée ces dernières années" dans "diverses spécialités", reconnaît Violette Parzin, présidente de Société suisse de médecine esthétique. Les techniques développées sont désormais aussi utilisées en ophtalmologie ou en médecine du sport.

Des traitements à la charge des patients

Faut-il craindre que les médecins se détournent de leur spécialisation, en particulier dans les domaines où la pénurie guette? Non, selon la FMH, qui relativise le phénomène.

"Quelques médecins praticiens [...] ont développé une activité mixte incluant des médecines complémentaires et, pour certains, la médecine esthétique", répond Philippe Eggimann, vice-président de la FMH, par écrit.

Il souligne encore que cette dernière n'est pas remboursée par l'assurance maladie obligatoire; le coût de ces traitements est donc entièrement à la charge des patients.

>> Voir également le reportage de Mise au Point sur le danger des injections illégales :

Mise au point - Les dangers des injections illégales de botox. [RTS]
Les dangers des injections illégales de botox / Mise au point / 11 min. / le 26 mars 2023

Sujet TV: ldu

Adaptation web: Doreen Enssle

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