"Les contrôles ont une nouvelle fois mis en évidence un besoin d'actions dans toutes les thématiques inspectées, notamment s’agissant de la gestion de la qualité, de la maintenance ainsi que de la formation initiale et continue du personnel impliqué", écrit Swissmedic lundi. Des progrès doivent aussi être faits dans l’infrastructure des services de retraitement.
Sur les 280 hôpitaux du pays, 25 ont été inspectés l'an dernier pour vérifier leurs "dispositifs médicaux". Les manquements constatés ont des répercussions sur la sécurité des dispositifs et, de fait, des patients, précise le communiqué. Les failles observées "confirment les problématiques déjà identifiées en 2021/2022, et aucune tendance à une amélioration significative de la qualité n’a encore pu être constatée", prévient Swissmedic.
Mesures d'améliorations
"Il est indispensable que les hôpitaux mettent en place des mesures d’amélioration pour se conformer aux exigences légales", poursuit l'autorité de contrôle et d'autorisation.
Des "bonnes pratiques" ont été établies, qui doivent aider les hôpitaux à progresser en matière de gestion de la qualité de vigilance.
"On ne prend pas un risque en allant à l'hôpital aujourd'hui", nuance Hervé Ney, expert en stérilisation aux HUG, président de la Société suisse de stérilisation hospitalière, dans l'émission Forum mardi. Même si "c'est toujours un peu une surprise de constater que les bonne pratiques ne sont pas suivies parfaitement dans tous les hôpitaux", admet-il.
Les chiffres de l'étude sont toutefois à relativiser, estime le spécialiste, notamment en ce qui concerne la stérilisation des instruments, en raison du nombre restreint d'établissements audités. "Mais il y a effectivement besoin d'améliorer le retraitement des dispositifs médicaux dans ces structures."
"Swissmedic fait un audit sous la forme d'un référentiel qualité", fait encore valoir Hervé Ney. Un collaborateur qui n'aurait pas suivi la formation continue nécessaire dans l'année constitue par exemple un manquement aux bonnes pratiques aussi important qu'un défaut avéré dans la stérilisation des instruments. "Aujourd'hui, avec les processus que nous maîtrisons, il est évident qu'il n'y a pas d'impact sur la sécurité des patients à l'hôpital", rassure Hervé Ney.
ats/miro