Les médicaments contre l'obésité seraient aussi efficaces contre l'alcoolisme et le tabagisme

Manger un pain au chocolat, boire un verre de vin ou fumer une cigarette sont trois actions différentes qui activent la même zone dans le cerveau, le centre de la récompense. Or, les médicaments de nouvelle génération contre l'obésité agissent justement à cet endroit du système nerveux central, en modérant l'envie de manger.

>> Lire à ce sujet : Les nouveaux médicaments contre l'obésité, des outils prometteurs mais insuffisants

Plusieurs études en laboratoire et des analyses de dossiers médicaux ont démontré que ces médicaments étaient aussi efficaces pour d'autres dépendances, comme l’alcool ou le tabac. Selon la revue Nature, des essais cliniques sont maintenant lancés dans les Instituts nationaux de la santé des Etats-Unis.

Mécanisme pas entièrement compris

Le laboratoire danois qui produit la sémaglutide, un médicament anti-diabétique aussi utilisé comme coupe-faim, teste lui aussi ses effets sur l’alcool. D’autres études sont en cours pour évaluer leur efficacité clinique sur le tabagisme.

>> Lire aussi : Les dérives de l'Ozempic, médicament anti-diabétique détourné pour son effet coupe-faim

Si le mécanisme n’est pas encore tout à fait compris, les scientifiques pensent que ces molécules affaiblissent le système de récompense du cerveau. Cela ne veut pas forcément dire qu’elles diminuent la capacité à ressentir du plaisir, mais seulement que les personnes pourraient ne pas avoir besoin de répéter le comportement — reprendre un verre ou une cigarette — dans une recherche continue de récompense.

ar/asch