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Les Suisses ont grossi de cinq kilos en 30 ans. Nos graphiques

Combien les Suisses et Suissesses pèsent-ils? Quelle part de la population est en surpoids ou obèse? Qui sont les plus concernés? Avec quels risques? Découvrez les réponses à travers nos infographies.

En 30 ans, le poids moyen des hommes a augmenté de 5,5 kilos, tandis que celui des femmes a progressé de 4,3 kilos. Aujourd'hui, ils affichent respectivement un peu plus de 81 kilos et 65 kilos sur la balance, d'après l'enquête sur la santé 2022 publiée jeudi par l'Office fédéral de la statistique.

A titre de comparaison, les Suisses n'ont grandi que de 1,5 centimètre sur la même période.

43% des Suisses en surpoids ou obèses

Entre 2017 et 2022, la prise de poids a été limitée: seulement 400 grammes. Il s'agit de la progression la plus faible depuis le lancement de l'enquête réalisée tous les cinq ans.

Malgré cette progression modérée, la part de personnes obèses (indice de masse corporelle supérieur à 30) continue d'augmenter. Celle-ci est passée de 11% à 12% entre 2017 et 2022. En revanche, la proportion de Suisses en surpoids (IMC entre 25 et 30) est restée stable à 31%.

Aujourd'hui, 43% de la population souffrent ainsi de surcharge pondérale, contre 30% en 1992, dont seulement 5% en situation d'obésité à l'époque.

Les Suisses ne sont pas égaux dans ce domaine. Plus d'un homme sur deux présente un excès de poids, contre seulement une femme sur trois.

L'âge joue aussi un rôle clé. Les hommes s'enrobent significativement à partir de 35 ans. Deux tiers d'entre eux affichent une surcharge pondérale entre 65 et 74 ans. Chez les femmes, la prise de poids se montre plus régulière.

Enfin, le niveau de formation s'avère déterminant. L'obésité touche 21% des personnes sans diplôme, contre seulement 9% des diplômés d'une haute école ou d'une formation professionnelle supérieure.

Risque de maladies

L'obésité et le surpoids peuvent d'avoir de lourdes conséquences. Ils "comptent parmi les principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2", souligne l'OFS dans sa publication. Une affirmation qui se vérifie dans leurs chiffres.

Les personnes obèses souffrent plus souvent d'hypertension (40% contre 12%), d'un taux de cholestérol trop élevé (24% contre 10%) et de diabète (15% contre 2%) que celles de poids normal.

L'obésité, considérée comme une maladie chronique complexe par l'Organisation mondiale de la santé, favorise aussi d'autres troubles (asthme, arthrose, etc.) et augmente le risque de dépression, toujours selon la publication de l'OFS.

De nouveaux médicaments ont récemment vu le jour pour lutter contre l'obésité. Ceux-ci apportent une lueur d'espoir aux personnes en excès de poids, mais soulèvent aussi des questions.

>> Lire : Les nouveaux médicaments contre l'obésité, des outils prometteurs mais insuffisants

>> Voir aussi le reportage du 19h30 sur "l'effet yoyo" chez les personnes souffrants d'obésité :

Des chercheurs de l’Université de Zurich expliquent « l'effet yoyo » dans une revue. Un phénomène, mettant à mal les mesures pour les patients souffrants d'obésité
Des chercheurs de l’Université de Zurich expliquent « l'effet yoyo » dans une revue. Un phénomène, mettant à mal les mesures pour les patients souffrants d'obésité / 19h30 / 1 min. / lundi à 19:30

Valentin Tombez

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Trois fois moins d'obèses qu'aux Etats-Unis

Malgré la forte progression de l'obésité observée ces 30 dernières années, le nombre de personnes souffrant d'un excès de poids en Suisse reste bas en comparaison internationale. Son taux s'avère l'un des plus faibles parmi les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

A l'autre extrémité du classement, les Etats-Unis comptent 34% d'obèses, soit presque trois fois plus qu'en Suisse.