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Manger des fruits de mer n'est pas sans risque

ASSIETTE DE FRUITS DE MER, RESTAURANT LE MORD'EAU, PORT DU BEC AU VILLAGE DE L'EPOIDS, COMMUNE DE BOUIN, MARAIS BRETON, COTE ATLANTIQUE, VENDEE (85), PAYS DE LA LOIRE, FRANCE
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Philippe Roy / Aurimages via AFP [Aurimages via AFP - Philippe Roy]
La sécurité des fruits de mer riches en arsénobétaïne remise en question / Le Journal horaire / 38 sec. / lundi à 18:02
Des composés arsenicaux potentiellement toxiques peuvent se former dans le corps lors de la consommation de fruits de mer, indique lundi l'Université de Berne. L'arsénobétaïne, souvent présente dans ces animaux, peut en effet être transformée en substances toxiques par des bactéries intestinales.

L'arsénobétaïne est l'un des composés de l'arsenic les plus répandus dans les fruits de mer, y compris les algues, les poissons et les crustacés, a indiqué lundi l'Université de Berne (Unibe). Pour les humains, elle était jusqu'à présent considérée comme peu risquée en raison de sa faible toxicité et de son élimination rapide.

Selon les chercheurs, les résultats d'une étude interdisciplinaire publiés dans le "Journal of Hazardous Materials" remettent toutefois en question la sécurité des fruits de mer riches en arsénobétaïne.

Recherche sur des souris

L'équipe de recherche de l'Unibe a étudié le métabolisme de l'arsénobétaïne chez des souris présentant différents statuts de colonisation microbienne intestinale. Trois groupes de souris ont été nourris avec un régime riche en arsénobétaïne afin de comparer le métabolisme de l'arsenic, sa distribution dans le corps et son excrétion.

Les souris porteuses de microbes intestinaux ont accumulé une concentration d'arsenic plus élevée dans leur tractus intestinal que les souris exemptes de germes. Les chercheurs ont observé la formation de composés spécifiques de l'arsenic hautement toxiques dans le gros intestin des souris colonisées par des microbes.

Rôle des microbes intestinaux

Chez les souris porteuses de bactéries intestinales soumises à un régime pauvre en arsenic, l'élimination de l'arsenic de l'organisme était nettement plus lente que chez les souris exemptes de germes.

"Les microbes intestinaux jouent donc un rôle décisif dans le métabolisme de l'arsénobétaïne dans l'organisme. Mais dans ce cas, le microbiome semble avoir un effet néfaste", a déclaré Siegfried Hapfelmeier, expert en microbiome intestinal, cité dans le communiqué.

lia avec ats

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