Les bouffées de chaleur, qui touchent environ 80% des femmes ménopausées, peuvent durer entre 6 et 7 ans, parfois même jusqu'à 10 ans; aux risques d'entraîner des troubles du sommeil, des difficultés cognitives, voire des états dépressifs, rendant cette période particulièrement éprouvante.
Jusqu'à présent, le traitement de référence reposait principalement sur l'hormonothérapie. Pourtant, de plus en plus de femmes s'en détournent. En France, par exemple, 60% des femmes prenaient des traitements hormonaux il y a 25 ans contre 8% aujourd'hui. La raison? Des risques liés à l'hormonothérapie, notamment le cancer du sein et des maladies cardiovasculaires.
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Soulager efficacement les symptômes
De nombreuses femmes se tournent donc vers des alternatives non hormonales comme les antidépresseurs, les antiépileptiques, les antihypertenseurs ou encore l'hypnose et la relaxation. Ces nouveaux traitements promettent de soulager efficacement les symptômes de la ménopause sans les risques associés aux hormones. Le premier de ces traitements, le Fezolinetant, a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) en 2023. Un second médicament, l'Elinzanetant, a récemment terminé des essais cliniques de phase 3, avec des résultats très encourageants.
Sur les 796 femmes participant à l'étude, 80% ont constaté une réduction d'au moins la moitié de la fréquence de leurs bouffées de chaleur. De plus, les effets secondaires étaient minimes, avec seulement quelques cas de maux de tête signalés.
Comment ça marche?
Ces nouveaux médicaments agissent en ciblant des récepteurs neuronaux situés dans l'hypothalamus, la région du cerveau qui régule la température corporelle. Lors de la ménopause, la baisse des œstrogènes provoque une hyperactivité de ces neurones, entraînant les fameuses bouffées de chaleur. En bloquant cette hyperactivité, les médicaments permettent de réduire leur fréquence et leur intensité.
Si ces nouveaux traitements représentent une option idéale pour les femmes qui ne peuvent ou ne souhaitent pas prendre d'hormones, ils ne sont pas sans limites. Contrairement aux hormonothérapies, ils n'agissent pas sur d'autres symptômes de la ménopause tels que la sécheresse vaginale ou l'ostéoporose.
Malgré cela, de nombreux spécialistes estiment qu'ils ouvrent une voie thérapeutique intéressante pour soulager des millions de femmes.
Didier Pradervand/hkr
"La ménopause n'est pas une maladie", insiste Natacha Dzikowski
Dans ses livres comme "Osez votre âge" et "J'ai l'âge que je veux!", Natacha Dzikowski développe l'idée de "ménopositivité" pour aborder la question de la ménopause autrement que comme un fardeau.
"La ménopause n'est pas une maladie", insiste-t-elle dans La Matinale, en appelant également à ne pas médicaliser à outrance les femmes durant cette période. "En fait, il s'agit juste d'un processus naturel", souligne-t-elle.
Pas de fatalisme
Cette ancienne directrice de la communication pour des marques de luxe cherche avant tout à relativiser. "Plus on anticipe la ménopause avec une hygiène de vie adéquate, mieux on va la traverser", ajoute-t-elle.
Natacha Dzikowski préfère enfin parler de "deuxième printemps des femmes" – évoqué notamment dans la médecine traditionnelle chinoise, précise-t-elle – pour remettre en cause les "images très négatives" souvent associées à cet âge charnière. Le corps "sait comment s'adapter, il faut juste l'accompagner", résume l'autrice.