Le traitement préventif Beyfortus contre la bronchiolite tient sa promesse

publié à 10:04

Résumé de l’article

Le traitement préventif Beyfortus contre la bronchiolite réduit considérablement les hospitalisations des nourrissons en Suisse cet hiver.

Cet anticorps monoclonal, ni médicament ni vaccin, immunise les nouveau-nés en une seule injection pour toute la saison hivernale.

Au CHUV, les hospitalisations liées à la bronchiolite ont diminué de 60%, évitant l'épidémie habituelle qui surcharge les urgences pédiatriques.

Remboursé par la LAMal et recommandé pour les enfants de moins de 12 mois, le Beyfortus doit être renouvelé chaque hiver.

Ce résumé a-t-il été utile ?

Contrairement aux hivers passés, les urgences pédiatriques ne sont pas submergées par l'épidémie de bronchiolite. Le nouveau traitement préventif Beyfortus proposé aux nourrissons en Suisse est bel et bien efficace pour faire baisser le nombre de leurs hospitalisations en lien avec cette maladie.

Cet anticorps monoclonal est proposé aux nouveau-nés en Suisse pour la première fois depuis octobre 2024 et les immunise en une seule injection contre la bronchiolite pendant tout l’hiver. Ni médicament, ni vaccin, ce produit révolutionnaire est un anticorps très efficace que la plupart des parents acceptent d'administrer à leur bébé. Au CHUV, "on est entre 80 et 90%, selon les semaines, d'acceptation de l'injection", indique Carole Fletgen-Richard, infirmière cheffe de service à la Maternité de l'hôpital, dans La Matinale.

Pas d'épidémie cette année

Le Beyfortus était très attendu en Suisse tant l’épidémie s’avère problématique pour les hôpitaux. Chaque année, elle cause jusque-là entre 2000 et 3000 hospitalisations, certaines en soins intensifs.

>> Sur l'épidémie de bronchiolite, lire : La bronchiolite met les hôpitaux suisses sous tension

Mais cet hiver est bien différent, constatent les professionnels de la Santé, bien que la saison ne soit pas terminée. Grâce à ce traitement, l’épidémie n’a pas eu lieu: au CHUV par exemple, les hospitalisations liées à la bronchiolite sont réduites de 60%.

"Par rapport aux années précédentes, les services de pédiatrie sont vraiment vides cette année", constate Carole Fletgen-Richard dans le 19h30 mercredi.

Le professeur François Angoulvant, chef de la pédiatrie, confirme: "C'est un succès assez prodigieux, en particulier chez les enfants les plus jeunes, de moins de 6 mois".

Les professionnels de la santé n’hésitent pas à parler d’une vraie révolution en termes de santé publique avec ce Beyfortus. Toutes les autorités sanitaires recommandent ce traitement préventif pour les enfants de moins de 12 mois. Remboursé par la LAMal, il peut aussi être administré chez les pédiatres et doit être renouvelé chaque hiver.