"Atterrissage confirmé!" a annoncé la contrôleuse de la Nasa. Les ingénieurs et scientifiques ont immédiatement laissé éclater leur joie.
Quelques minutes plus tard, InSight a envoyé sa première photo prise depuis la surface de la planète, une image brumeuse, sans doute assombrie par le nuage de poussières créé par l'impact, mais où l'horizon est visible.
My first picture on #Mars! My lens cover isn’t off yet, but I just had to show you a first look at my new home. More status updates:https://t.co/tYcLE3tkkS #MarsLanding pic.twitter.com/G15bJjMYxa
— NASAInSight (@NASAInSight) November 26, 2018
Manoeuvre risquée
Sept ans de travail et sept mois de voyage ont permis à la sonde Insight de rejoindre Mars, au terme d'une manoeuvre qui était risquée: de l'entrée dans l'atmosphère martienne jusqu'au contact des pieds avec la roche, tout avait été pré-programmé plusieurs heures à l'avance.
C'est la première fois depuis 2012 qu'un engin réussit à se poser sur Mars, depuis le véhicule Curiosity de la Nasa, le seul encore actif sur la planète rouge. Seuls les Etats-Unis ont réussi à y poser des robots, alors que l'URSS a écrasé plusieurs atterrisseurs, tout comme les Européens, tout récemment en 2016.
Observer les entrailles de Mars
C'est un programme chargé qui attend la sonde sur Mars durant une mission qui doit durer 24 mois. InSight, un appareil pesant 360 kilos, est notamment équipé d'un sismographe de conception française, SEIS, qui sera posé directement sur le sol de la planète et écoutera ses plus infimes vibrations: ondes de choc des météorites, tremblements de terre, craquements des couches rocheuses, peut-être même mouvements du magma profond.
Pour Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland interrogé lundi dans l'émission de la RTS CQFD, cette mission est déterminante pour mieux connaître Mars et percer à jour les mystères de sa formation il y a des milliards d'années. "Il s'agit d'établir une carte intérieure de Mars et c'est la première fois qu'on réalise un sismographe d'une autre planète que la Terre", explique-t-il.
L'un des enjeux est notamment de savoir si le noyau de Mars est entièrement liquide, comme on le croit aujourd'hui, ou s'il y a une partie solide. Ces connaissances permettront aussi de mieux connaître la formation de la Terre. InSight est aussi équipé d'une perceuse de fabrication allemande qui peut descendre jusqu'à cinq mètres de profondeur dans le sol martien.
boi avec agences
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