L'entreprise américaine Lora DiCarlo a présenté un sextoy mis au point par une équipe d'ingénieurs presque entièrement féminine. Un objet qui recourt à la micro-robotique pour reproduire les mouvements d'une bouche humaine et des doigts...
Trop osé?
Le godemiché robotisé, nommé Osé, a été récompensé en amont du salon Consumer Electronics Show (CES) par les organisateurs dans la catégorie "robotique", pour son côté innovant. Mais il s'est vu retirer son prix peu après, par ces mêmes organisateurs.
Le jouet sexuel s'est même vu interdit de show officiel, se voyant relégué à l'une des soirées "off" organisées en marge du CES.
Selon la Consumer Technology Association (CTA), l'objet "ne rentre pas dans nos catégories de produits" et n'aurait donc pas dû concourir. Autrement dit, il n'existe pas de catégorie "sextech" au CES.
Toutefois, le CES devra clarifier son règlement, puisque d'autres sextoys ont, eux, pu être présentés.
"Abandonner le tabou autour du sexe"
"La société doit abandonner le tabou autour du sexe et de la sexualité, cela fait partie de la vie et de la santé et doit avoir sa place dans le débat public," a protesté Lora Haddock, la fondatrice de Lora DiCarlo, dans une lettre ouverte à la CTA. En matière de technologie, "on ne sait jamais (...), l'avenir de la santé pourrait très bien résider dans le brevet d'un sextoy," ajoute-t-elle.
Godemichés intelligents, club de striptease virtuel: sexe et plaisir des sens, qui ont toujours été moteurs d'innovations technologiques, ont trouvé naturellement leur place entre un grille-pain connecté et une voiture autonome, cette semaine au salon CES de Las Vegas.
Les sextoys représentent un marché très lucratif, qui pourrait représenter 37,2 milliards de dollars dans le monde d'ici 2022, souligne la société britannique MisteryVibe.
afp/sjaq