Cette technologie, qui consiste à ensemencer les nuages avec des particules d'iodure d'argent, date de 1946. Des chercheurs américains découvrent alors qu'il est possible de condenser les gouttelettes d'eau contenues dans les nuages en leur injectant des particules d'iodure d'argent. Les gouttelettes se transforment en cristaux de glace qui vont ensuite fondre et provoquer de la pluie.
Alors que cette technique est d'abord utilisée pour lutter contre la sécheresse, les scientifiques tentent à présent de laver l'air, en embarquant les particules fines. Mais il est très difficile de prouver l'efficacité de cette méthode, a expliqué Jean-Pierre Wolf, professeur de physique à l'Université de Genève, dans La Matinale: "Il y a très peu de publications car le phénomène est très difficile à démontrer".
Efficacité limitée
Non seulement cette méthode a une efficacité limitée mais elle a un impact sur l'environnement, car l'iodure d'argent n'est pas biodégradable et son accumulation dans les sols peut se montrer problématique.
Pourquoi alors continuer d'utiliser cette technique de l'ensemencement des nuages? "Aujourd'hui, c'est le seul moyen qu'on a pour augmenter le taux de précipitation", a expliqué Guillaume Schimmel du Groupe de physique appliquée de l'Université de Genève, relevant que d'autres procédés sont étudiés, comme l'effet des lasers sur la condensation, mais que cela fonctionne, pour l'instant, à l'échelle d'une dizaine de mètres.
Echec de la tentative sud-coréenne
Une tentative de créer de la pluie artificielle en Corée du Sud pour lutter contre la pollution de l'air a échoué, a annoncé en début de semaine l'administration météorologique coréenne. Une pluie faible et brumeuse a été détectée pendant quelques minutes, a précisé l'agence, mais "aucune précipitation conséquente n'a été observée".
Sylvie Lambelet/lan