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Percée dans la lutte contre la malaria

Les tests se déroulent actuellement dans plusieurs pays d'Afrique, dont le Gabon.
Le vaccin contre la malaria pourrait être enregistré en 2011.
Des chercheurs suisses et tanzaniens ont annoncé lundi avoir réalisé une percée importante dans la lutte contre le paludisme. Un vaccin testé en Tanzanie sur 340 enfants entre 2006 et 2008 montre des résultats prometteurs.

Deux tiers (65,2%) des enfants vaccinés ont résisté à la
malaria. De plus, le vaccin baptisé RTS,S/AS02D s'est avéré sûr. Il
n'interagit pas de façon négative avec les autres vaccins usuels
administrés aux enfants, contre la diphtérie, le tétanos ou la
polio, a indiqué lundi l'Institut tropical suisse (STI) à Bâle.

Première avancée notable

Selon ce dernier, ce vaccin est le seul qui ait conduit
jusqu'ici à «une protection significative» des enfants et des
nouveau-nés. Sur les quelque 60 tests cliniques réalisés ces
dernières années dans le monde avec des vaccins potentiels contre
le paludisme, seul celui à base de RTS est prometteur, écrit le
STI.



Au cours d'une seconde étude menée en Tanzanie et au Kenya avec le
même vaccin sur 900 enfants âgés de 5 à 17 mois, le recul a été de
53%.



Le vaccin a été développé en coopération avec la société
GlaxoSmithKline dans le cadre de la Malaria Vaccine Initiative, qui
est financée par la Fondation Bill & Melinda Gates. Les
résultats ont été présentés lundi à La Nouvelle Orléans
(Etats-Unis) lors du congrès annuel de l'American Society Of
Tropical Medicine and Hygiene. Ils sont publiés dans le dernier
numéro du « New England Journal of Medicine ».



agences/sbo

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Un million de victimes par an

Le paludisme est dû à un parasite transmis par un moustique, l'anophèle femelle.

Environ 250 millions de cas de paludisme ont été recensés depuis plus de 70 ans, tandis que chaque année environ un million de personnes en meurent.

Un enfant de moins de cinq ans meurt encore de la malaria toutes les 30 secondes.

Selon le responsable suisse de l'étude, Marcel Tanner, ces résultats ouvrent la voie à une étude de phase 3 à laquelle 16'000 enfants de onze centres africains participeront.

Si les résultats se confirment, le vaccin pourrait être enregistré en 2011.