Les émissions de CO2 par habitant sont plutôt basses en Suisse
en regard d'autres pays comparables, grâce notamment aux centrales
hydrauliques, souligne McKinsey. Il existe toutefois un potentiel
de réduction.
Selon McKinsey, la Suisse pourrait diminuer de 45% émissions de
gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 2003 compte tenu des
technologies existantes, et cela, sans réduire sa consommation
énergétique.
Moins de 150 francs par tonne de CO2
Le plus grand potentiel réside dans les secteurs du bâtiment
(45%) et des transports (22%), devant ceux de l'énergie (16%), de
l'industrie (11%) et de l'agriculture (6%).
Toutes les mesures à mettre en oeuvre envisagées par McKinsey
coûtent moins de 150 francs par tonne de CO2 économisée, pour une
facture totale de 57 milliards de francs.
Quelque 40% des mesures envisagées par McKinsey sont avantageuses,
puisqu'elles coûteraient moins cher que le montant qu'elles
permettraient d'économiser. Si le prix du baril de pétrole dépasse
à nouveau les 52 dollars, jusqu'à 80% des mesures tomberaient même
dans cette catégorie.
ap/jeh
Coûts variables en fonction des secteurs
Selon la société de conseil McKinsey, c'est dans le domaine des transports que les améliorations possibles sont les moins chères.
L'assainissement énergétique des bâtiments est en revanche onéreux.
Quant au prix des nouvelles technologies, pour l'énergie solaire ou éolienne notamment, il est encore trop élevé, mais baissera certainement compte tenu du rôle que les énergies renouvelables sont appelées à jouer, prévoit McKinsey.