Le vaisseau blanc conçu par les universités de Lausanne et de Genève, l’EPFL et l’Institut Suisse des sciences et technologies de l’eau est installé pour 10 ans. LéXPLORE, c'est son nom, hébergera des outils de mesure au top de la technologie pour collecter des données sur l'écosystème du lac. Très sensibles aux modifications du sol et au climat, leur état peut annoncer les grands changements environnementaux, au-delà des frontières nationales.
Mardi matin, la dernière des quatre ancres était jetée. "On va pouvoir avoir une vue générale et mesurer en continu, sans devoir sortir en bateau lorsqu'il y a une tempête", a expliqué Natacha Tofield-Pasche, Cheffe du projet (EPFL). L'équipe espère également comprendre par quel mécanisme le Léman émet des gaz à effet de serre.
Unique au monde
Unique au monde, ce laboratoire sur eau a coûté un million de francs. "L'infrastructure sert à comprendre des processus qui ont lieu ailleurs, donc c'est un laboratoire qui a vocation à devenir un hôtel à projets", a ajouté Marie-Elodie Perga, professeure associée à la faculté des Géosciences et de l'environnement (UNIL).
La plateforme se veut ouverte à tout scientifique. Non seulement LéXPLORE accueillera potentiellement les recherches de physiciens, chimistes et biologistes du monde entier, mais permettra aussi aux étudiants de travailler sur les problématiques environnementales.
Théo Jeannet/ani