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L'industrie de la musique doit se redéfinir

iTunes, un espion?
Le téléchargement de musique en ligne pose de nouveaux défis
Idées pour compenser la baisse des ventes de disques et dispositifs pour lutter contre le téléchargement gratuit étaient au coeur du 41ème marché international du disque (Midem) qui s'est ouvert dimanche à Cannes.

Cette grand-messe annuelle est l'occasion de cerner les
tendances à venir pour une industrie musicale mondiale bouleversée
par les nouvelles technologies. Les DRM, verrous de sécurité
installés sur les fichiers numériques pour éviter qu'ils ne soient
"piratés", étaient l'un des grands thèmes évoqués dimanche lors
d'une des conférences du Midem.

Contrôle accru?

Les Digital Rights Management servent à vérifier si le
consommateur a le droit d'écouter un morceau acheté sur internet,
de fixer le nombre de copies qu'il lui est permis de faire et de
surveiller les transferts vers les différents appareils
numériques.



"L'industrie musicale doit protéger ses droits, sinon on en arrive
à un point où il n'y a plus de respect de la propriété
intellectuelle", a déclaré Mitch Bainwol, responsable de la RIAA
(Association des producteurs américains).



Les anti-DRM ont, eux, dénoncé des conditions d'utilisation
restreintes et un frein à l'explosion du marché de la musique
numérique dont les revenus dans le monde ont doublé en 2006 (2
milliards de dollars), mais n'ont toujours pas compensé le déclin
des ventes de disque.

Impliquer le consommateur

Samedi, en prélude au Midem, le Midemnet consacré aux nouvelles
technologies et intitulé cette année "Le pouvoir du consommateur",
a principalement évoqué le succès des sites communautaires type
MySpace ou YouTube. L'industrie de la musique s'intéresse notamment
aux modèles du "Web 2.0" qui impliquent davantage le consommateur
et le font passer de spectateur à acteur.



L'Américain Brian Camelio a présenté son site ArtistShare, qui
fonctionne sur le principe du mécénat et où le public finance la
musique qu'il apprécie, musique disponible uniquement sur internet.
"L'artiste de jazz Maria Schneider est ainsi devenue en 2004 la
première musicienne à recevoir un Grammy Award pour un album qui
n'était pas disponible en magasin", s'est-il félicité.

Les Beatles plus protégés?

Enfin, les producteurs de disques ont évoqué leur inquiétude
devant le nombre d'artistes-interprètes, tels que les Beatles ou
Pink Floyd, qui vont bientôt voir leurs premiers enregistrements
tomber dans le domaine public.



L'une des priorités de l'IFPI (Fédération internationale de
l'industrie phonographique) pour 2007 sera de tenter d'obtenir un
allongement de la durée de ces droits auprès de la Commission
européenne qui statuera au printemps 2008. Quelques 10'000
professionnels de la branche venus d'une centaine de pays
participent au Midem.



afp/cab

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Claude Nobs honoré

Claude Nobs a été désigné «personnalité de l'année» par les organisateurs du Midem, le Marché international du disque et de l'édition musicale.

Il participera à un dîner de gala en son honneur lundi soir dans un palace de Cannes.

Cofondateur et directeur du Festival de jazz de Montreux (VD), Claude Nobs recevra une statuette récompensant l'ensemble de sa carrière artistique.

«Je suis très honoré de ce prix et d'autant que je ne suis pas réellement un acteur de l'industrie du disque», a dit Claude Nobs dimanche à l'ATS.

Créé en 1989, ce prix rend hommage à des personnalités marquantes de l'industrie musicale internationale ainsi qu'à leur carrière.

Parmi les lauréats figurent le producteur et musicien Quincy Jones, le fondateur de la maison de disques «Atlantic» Ahmet Ertegun et le compositeur et producteur David Foster.