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Un système biologique pour lutter contre le CO2

La méthode suisse passe par la reforestation (ici en Amazonie).
La méthode suisse passe par la reforestation (ici en Amazonie).
Une équipe interdisciplinaire des universités de Neuchâtel et Lausanne a découvert un système biologique permettant de lutter contre l'effet de serre. Il combine la photosynthèse par les arbres et la formation de calcaire dans les sols tropicaux acides.

L'effet de serre à l'origine des changements climatiques est
principalement dû au CO2 relâché dans l'atmosphère par les
activités humaines.



Les chercheurs ont découvert un moyen de piéger le carbone
atmosphérique sous forme de calcaire dans le sol où il peut rester
prisonnier jusqu'à un million d'années, expliquent les deux
institutions mardi dans un communiqué.

Arbres tropicaux

Au coeur de ce phénomène, des arbres tropicaux associés à des
champignons et des bactéries. Plusieurs d'entre eux, aussi bien en
Afrique que dans l'Amazone, sont à même d'effectuer cette
transformation de carbone en calcaire, par le biais de la
photosynthèse et d'un processus de biominéralisation.



Un arbre comme l'Iroko fixe sous forme de calcaire l'équivalent de
10,8 m3/an de CO2. Au taux actuel d'augmentation de la
concentration atmosphérique de ce gaz, une telle activité permet de
stabiliser cette concentration dans la colonne d'air au-dessus
d'une surface de 1000 m2.

Reforestation au programme

Ce phénomène pourrait donner lieu à des applications
importantes, liées à la reforestation, à la gestion durable des
forêts et à l'agro-sylviculture et apporter une contribution
significative à la lutte contre le réchauffement climatique.



L'étude est soutenue par le Fonds National de la recherche
scientifique. Dès cette année, elle recevra l'appui du programme
cadre de l'Union européenne FP7 (projet CO2SolStock). Le professeur
Michel Aragno présentera ces résultats début février lors de
l'assemblée annuelle de la Société suisse de pédologie.



ats/bri

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