«Pour la Suisse, c'est un très gros projet», explique mercredi à l'ATS Jérôme Grosse, porte-parole de l'EPFL. Le campus à Ras Al Khaimah donnera un enseignement de 2e et de 3e cycle et développera des recherches centrées sur l'environnement et l'énergie.
Cinq chaires seront créées dans l'émirat et cinq chaires «miroirs» à Lausanne, avec une coordination sur les programmes de recherche. Le montant du financement assuré exclusivement par l'émirat devrait se monter à au moins 100 millions de francs, selon Jérôme Grosse. Pour l'heure, il n'est cependant pas possible de dire combien d'argent l'émirat mettra finalement dans le projet qui a été élaboré durant l'année dernière. Il faut d'abord définir tous les détails du programme ainsi que les besoins en laboratoire.
Un ancien de l'EPFL
Le projet sera financé par Ras Al Kaimah Investment Autority (RAIKA), dirigé par un ancien diplômé en mathématiques de l'EPFL, Khater Massaad. "C'est une opportunité formidable pour notre Emirat de profiter de la réputation internationale de l'EPFL et de son savoir-faire sur le plan académique ainsi qu'en matière de transfert de technologie", s'est-il félicité. Les infrastructures seront mises à disposition de l'EPFL gracieusement par RAIKA.
Au cours des prochains mois, les deux partenaires poursuivront leurs travaux sur l'élaboration des programmes de formation et de recherche ainsi que sur la mise à disposition d'infrastructures.
Si l'EPFL a déjà des collaborations avec l'étranger, le projet avec l'émirat va beaucoup plus loin. En fait, une nouvelle branche à part entière de l'école va se trouver à Ras Al Khaimah, une des sept provinces des Emirats Arabes Unis.
agences/lan
Une nouvelle ère
Le partenariat lancé par l'EPFL est une tendance déjà observée avec Harvard à Dubaï ou le MIT et la Sorbonne à Abu Dhabi.
L'accord signé ouvre une nouvelle ère pour les écoles polytechniques dans une région du monde en plein développement économique et scientifique.
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Les Emirats s'appuient sur leurs ressources pétrolières (7-9 % des réserves mondiales), mais veulent se diversifier et diminuer leur dépendance vis-à-vis de l'or noir.