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La voiture la plus propre est une hybride nippone

L'Insight hybride devient un choix complémentaire dans sa catégorie.
La Honda Insight ne consomme que 4,4 litres aux 100km.
Les voitures hybrides continuent de se distinguer en terme d'écologie. La première place du classement de l'ATE est cette année encore occupée par un modèle à double motorisation, essence et électricité. Mais les véhicules à gaz gagnent du terrain.

La Honda Insight se classe en tête de l'" Ecomobiliste " 2009 publiée
mercredi par l'Association transports et environnement (ATE). Elle
affiche une consommation de 4,4 litres au 100 kilomètres et rejette
101 grammes de CO2 par kilomètre. De catégorie intermédiaire, elle
dispose de cinq places.

Le gaz décolle

La deuxième place est occupée par une petite voiture à gaz, la
Fiat punto 1.4. Les automobiles à gaz qui avaient fait leur entrée
dans le top ten l'année dernière prennent aussi la quatrième place
(Fiat Panda 1.2) et la cinquième place (Citroën C3 1.4i) du
classement 2009.



"Cela signifie que le marché des véhicules économes connaît enfin
un peu de mouvement", s'est félicité l'ATE. La médaille de bronze
revient à la nouvelle compacte de Toyota, la iQ 1.0, qui peut
accueillir quatre personnes tout en était à peine plus longue
qu'une Smart.

Encore baisser la consommation

En Suisse, le parc automobile des voitures neuves rejette en
moyenne 183 grammes de CO2 par kilomètre, la valeur la plus élevée
d'Europe. Cette consommation doit baisser drastiquement, selon
l'ATE.



L'association demande à la Confédération une protection du climat
plus efficace en matière de trafic routier, préconisant que la
consommation moyenne du parc de voitures neuves tombe à 80g CO2/km
d'ici 2020, soit une baisse de plus de moitié. Pour atteindre ce
but, l'ATE propose l'introduction de crédits d'émissions
négociables et l'introduction d'une taxe CO2 sur les carburants
(lire ci-contre).



L'"EcoMobiListe" est publiée chaque année par l'ATE depuis 26 ans.
A ses débuts décriée et considérée comme un papier peu sérieux,
elle est aujourd'hui reconnue et utilisée comme outil de travail
par les autorités et par les importateurs d'automobiles.



ats/ap/sbo

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Bonus: rejet unanime

Peu clair, inefficace, bureaucratique: le projet de bonus à l'échelon fédéral pour les véhicules moins polluants fait presque l'unanimité contre lui. Le scepticisme émane tant des milieux pro-voiture que des organisations écologistes.

En consultation jusqu'à samedi, la proposition de la commission de l'environnement du Conseil des Etats vise à octroyer une remise d'impôts aux personnes qui achètent une voiture moins gourmande.

Le bonus maximal serait de 3000 francs et descendrait progressivement jusqu'à 800 francs, en fonction de divers critères combinés, comme les taux d'émission et la consommation.

Ces mesures seraient financées par un relèvement du taux de l'impôt fédéral frappant les véhicules à l'importation de 4 à 8%. Cela permettrait de dégager quelque 300 millions de francs supplémentaires par an.

Le projet se heurte au refus des clubs d'automobilistes et de la branche. Le TCS et l'association suisse des importateurs d'automobiles auto-suisse redoutent une distorsion de la concurrence.

Le concept ne séduit pas davantage les organisations écologistes qui le jugent tout aussi compliqué et inefficace. En lieu et place, le WWF, Greenpeace et l'Association transports et environnement (ATE) ont présenté en janvier un contre-projet, basé sur des crédits d'émissions négociables.

Selon ce modèle de bonus-malus, la personne qui achète un nouveau véhicule dont les émissions sont inférieures au seuil prévu bénéficierait de crédits d'émissions correspondants. Elle pourrait alors vendre ces crédits à une autre personne souhaitant acquérir une voiture à consommation de carburant trop élevée.