A l'état sauvage, les abeilles et les poissons n'ont pas l'occasion de se rencontrer. Des chercheuses et des chercheurs de l'EPFL et de quatre universités européennes ont pourtant réussi à faire interagir les deux espèces.
Les abeilles et les poissons se sont rencontrés à distance et ont pu coordonner certaines de leurs décisions en échangeant des signaux. Les résultats de l'expérience sont publiés jeudi dans l'édition du Science Robotics.
Utilisation de robots espions
L'équipe de recherche a conçu un robot espion, qu'elle a introduit dans un groupe de poissons, qui a été mis en contact avec des abeilles, installées quant à elles dans un laboratoire à Graz, en Autriche. Elles évoluent alors dans un espace conçu de bornes robotiques fixes, autour desquelles les insectes s'agglutinent.
Des signaux spécifiques sont envoyés aux deux groupes, qui réagissent à leurs manières. Les poissons, grâce au sens de la nage et les abeilles grâce à une borne. Les dynamiques sont enregistrées par le robot qui les envoie ensuite à l'autre communauté.
Une avancée pour la surveillance de l'environnement
D'après les scientifiques, cette expérience permet d'étudier la façon dont les signaux biologiques peuvent être captés et ensuite traduits par la robotique.
Pour les biologistes, cette étude assure une meilleure compréhension du comportement animal. A plus long terme, ces avancées pourraient même amener à une meilleure surveillance de l'environnement, grâce à l'exploitation des capacités sensorielles animales.
On pourrait ainsi permettre aux oiseaux de s'éloigner des aéroports ou encore diriger des insectes vers des cultures biologiques et non vers celles qui utilisent des pesticides.
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