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Exoplanètes: 3 "super-Terres" découvertes

Nouvelle découverte pour le laboratoire de Michel Mayor.
Nouvelle découverte pour le laboratoire de Michel Mayor.
La chasse aux exoplanètes bat son plein. Une équipe d'astrophysiciens franco-suisse a révélé lundi avoir observé autour d'une même étoile trois exoplanètes un peu plus grosses que notre astre, des «super-Terres».

Ces trois exoplanètes gravitent respectivement en 4,3, 9,6 et
20,4 jours autour de l'étoile HD 40307, située à 42 années lumières
de la Terre.

«C'est très très près, c'est presque notre voisine», s'est
exclamé Michel Mayor, de l'Observatoire de l'Université de Genève
(UNIGE), au cours d'un colloque international à Nantes. La masse
des trois planètes est de 4,2, 6,7 et 9,4 fois celle de la
Terre.



Les astronomes ont par ailleurs annoncé avoir trouvé deux «super
terres» autour de deux autres étoiles, dont une de 7,5 fois la
masse de la Terre autour de l'étoile HD 181433.

«Beaucoup de petites planètes»

Plus de 270 de ces astres ont déjà été recensés autour d'étoiles
depuis la première découverte d'une exoplanète par Michel Mayor en
1995. Mais elles étaient jusqu'à présent pour la plupart trop
grosses, de la taille de Saturne ou Jupiter, pour être comparables
à la Terre.



Les dernières «super-Terres» ont été décelées grâce au
spectrographe HARPS, un instrument de pointe conçu et construit à
l'Observatoire genevois et installé sur un des télescopes de La
Silla, au Chili. Il a déjà permis de repérer un total de 45
planètes de moins de 30 fois la masse de la Terre, ont précisé
lundi les astronomes.

Couvée de planètes?

«On sait actuellement que peut-être la quasi-totalité des
étoiles ont des planètes qui leur tournent autour. Ce qu'on a
annoncé ce matin, c'est en fait qu'il y a beaucoup de très petites
planètes, c'est-à-dire des planètes de quatre fois la masse de la
Terre», a expliqué Michel Mayor. On peut se demander si «chaque
étoile n'abrite pas sa propre couvée de planètes, et si oui,
combien?», a-t-il noté par ailleurs dans un communiqué.



Un autre membre de l'équipe genevoise, Didier Queloz, va même
jusqu'à estimer qu'«un tiers des étoiles de type solaire pourrait
bien abriter soit des super-Terres soit des planètes aussi grosses
que Neptune, dont les périodes orbitales n'excèdent pas cinquante
jours».



ats/het

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Des planètes habitables?

Désormais, les instruments à la disposition des astrophysiciens permettent de découvrir des exoplanètes de plus en plus petites, comparables à la Terre et à des distances de leur étoile les rendant habitables: ni trop près ni trop loin pour qu'elles ne soient ni trop chaudes ni trop froides pour abriter la vie.

«Autour d'étoiles qui sont légères, sans doute dans un an ou deux ans, on trouvera des planètes habitables», a assuré à Nantes Stéphane Udry, un autre membre de l'équipe de l'Université de Genève.

Mais elles seront évidemment trop lointaines pour entrer en communication avec elles.

Plutôt des géantes

La plus petite exoplanète repérée à ce jour (moins de trois fois la masse de la Terre) gravite autour d'une étoile environ vingt fois plus petite que le Soleil et il y fait probablement en moyenne 250 degrés.

Mais la plupart des exoplanètes observées jusqu'à ces toutes dernières années étaient des géantes gazeuses, comme Saturne ou Jupiter.