Avec le réchauffement, les moustiques (et leurs maladies) pourraient migrer vers le nord
Les conclusions présentées par les scientifiques dans une étude parue cette semaine sont alarmistes. Ce siècle encore, près d'un milliard de personnes supplémentaires pourraient être exposées, un milliard de personnes qui, jusqu'alors, n'avaient rien à craindre de ces maladies transmises par les moustiques.
Mais ces petits insectes s'installent là où les températures leur conviennent et, si le réchauffement se poursuit au rythme actuel, les centres urbains d'Europe, des Etats-Unis et de Chine pourraient parfaitement leur convenir.
Dengue, fièvre jaune, Zika
Les chercheurs se sont concentrés sur deux types de moustiques, l'Aedes aegypti et l'Aedes albopictus de leurs noms scientifiques. Le premier est le principal vecteur de la dengue, de la fièvre jaune et du virus Zika notamment.
Le second est celui que nous désignons comme le moustique tigre. Originaire d'Asie, il transmet lui aussi les maladies précitées. Et surtout, il est particulièrement résistant et capable de s'adapter aux régions plus fraîches.
Déserter les zones trop chaudes
Les scientifiques ont établi plusieurs modèles d'étude en tenant compte du réchauffement climatique, mais aussi des migrations et de l'urbanisation. Selon eux, ces moustiques pourraient s'installer d'ici trente ans à Chicago ou à Shanghai par exemple.
A l'inverse, ces insectes pourraient déserter les régions devenues trop chaudes. Selon l'un des modèles de prédiction, ces deux types de moustiques pourraient ainsi disparaître de Centrafrique d'ici 60 ans.
Katja Schaer/boi