"Nous pouvons avancer l'atterrissage sur Mars en avançant l'atterrissage sur la Lune. La Lune est le banc d'essai", a expliqué l'administrateur de l'agence spatiale américaine Jim Bridenstine lors d'une audition au congrès américain.
L'agence spatiale est plongée dans l'urgence depuis la semaine dernière, quand le président américain, par la voix du vice-président Mike Pence, a raboté de quatre ans le calendrier du retour sur la Lune, de 2028 à 2024, ce qui serait la dernière année d'un second mandat du milliardaire républicain.
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Beaucoup d'experts et d'élus du congrès doutent de la capacité de la NASA à tenir cette nouvelle date butoir, en raison des retards du développement de la fusée qui doit servir pour les missions lunaires,
Un trajet de 6 mois
Une mission pour Mars durera au moins deux ans, en raison de la distance, le trajet aller simple prenant à lui seul six mois, au lieu de trois jours pour la Lune. L'aller et le retour vers Mars ne peuvent se faire que lorsque la planète rouge se situe du même côté du Soleil que la Terre, soit tous les 26 mois environ, ce qui tombera en 2031, puis en 2033.
En 2017, une loi de financement de la NASA avait bien fixé 2033 comme date de lancement de la première mission martienne habitée, mais l'agence spatiale parlait souvent des "années 2030" dans sa communication ces derniers mois.
ats/cab
"Prouver que nous pouvons vivre et travailler dans un autre monde"
La NASA veut apprendre à extraire et exploiter les tonnes de glace présentes au pôle sud de la Lune. "La glace d'eau représente de l'air à respirer, de l'eau à boire, du carburant", a indiqué l'administrateur de l'agence spatiale américaine Jim Bridenstine.
"L'objectif n'est pas seulement de ramener des humains sur la surface lunaire, mais de prouver que nous pouvons vivre et travailler dans un autre monde".