La concentration d'ozone et de particules fines n'a jamais été aussi basse depuis cinq ans, a indiqué jeudi Rudolf Weber, de l'Office fédéral de l'environnement, confirmant des informations de médias. Pour le dioxyde d'azote aussi, les valeurs sont restées en deçà de l'année précédente.
Petit bémol toutefois: les valeurs limites ont quand même été plusieurs fois dépassées en 2007. Les faibles taux d'ozone en 2007 sont surtout imputables aux fréquentes précipitations estivales, a expliqué Rudolf Weber: la pluie brasse et purifie les couches d'air.
Les villes moins touchées
Quant aux bas taux de dioxyde d'azote et de poussières fines, ils sont dus aux rares situations d'inversion: lors de celles-ci, la couche d'air du bas est bouchée par celle du haut. La couche froide, plus dense, ne peut ainsi se mélanger à la plus chaude du haut.
Selon Felix Schacher, de Météosuisse, les périodes de smog, de brouillard ou de brume ont été plus rares en 2007 dans les villes. La pollution a ainsi été moins confinée en basse altitude. Les orages, qui eux brassent l'air, ont en revanche été plus fréquents. Finalement, c'est la fréquence et la force des vents qui est déterminante pour le taux de pollution, a poursuivi Felix Schacher.
ats/sun
L'ATE se mobilise
Ce bilan plutôt positif pour 2007 n'a pas empêché l'Association transports et environnement (ATE) d'organiser une manifestation jeudi à Zurich.
Soutenue par la Ligue suisse contre le cancer, l'ATE a drapé un arbre de tissus blancs en pleine ville.
L'emballage portant le slogan «Je suis aussi un poumon» doit rester en place 30 jours.
Les poumons des citoyens souffrent eux plus longtemps, rappelle l'association dans un communiqué.