Depuis 2011, la Suisse est le pays le plus innovant au monde. Le constat est fait par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) dans ses rapports annuels sur l'Indice mondial de l'innovation. La Confédération doit son bon classement à deux catégories dans lesquelles elle excelle: la production de technologies et de connaissances et la production créative, des catégories qui mettent en avant les brevets et les marques déposés.
Pour un inventeur, le brevet représente une étape essentielle: celle de la protection. Ce titre confère à son détenteur le droit d'exclure tout tiers de l'utilisation de son invention à des fins industrielles. Et cela pour une période maximale de 20 ans en Suisse. Une invention est brevetable à condition qu'elle apporte une solution technique nouvelle qui ne soit pas évidente.
Cette procédure a un coût. Pour chaque pays dans lequel son invention est protégée, le détenteur doit payer des taxes, auxquelles il faut ajouter les dépenses liées notamment à la procédure de dépôt.
En 2017, la Suisse se classait à la huitième position des principaux pays d'origine des dépôts de brevet, avec près de 35'100 demandes, selon les chiffres de l'OMPI. A la tête des déposants suisses: ceux actifs dans le domaine pharmaceutique (9,1% du total des demandes). Soit davantage de grands groupes que de modestes Géo Trouvetou.
Par le passé, quelques inventeurs suisses ont tout de même réussi à faire leur chemin, jusqu'à parfois révolutionner notre quotidien. A l'image du Saint-Gallois Martin Winterhalter qui a perfectionné le système de fermeture éclair en 1925. Ou dans les années 1940 George de Mestral qui a inventé le Velcro et Alfred Neweczerzal l'épluche-légumes Rex.
Parmi les autres inventions suisses figurent aussi le cellophane, le stent, et plus récemment la prise de rendez-vous Doodle.