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Ariane envoie 2 satellites étudier le "Big-Bang"

Ariane-5 a brillamment réussi sa mission.
Ariane-5 a brillamment réussi sa mission.
La fusée Ariane-5 a placé sur orbite jeudi deux télescopes spatiaux Herschel et Planck pour l'Agence spatiale européenne. Ces satellites doivent notamment permettre d'étudier la formation de l'univers en observant les vestiges de la lumière émise après le "Big Bang".

Le décollage de la fusée depuis le Centre spatial guyanais s'est
déroulé sans encombres. Le téléscope Herschel a été placé sur
orbite 28 minutes plus tard, suivi peu après de Planck.



L'orbite prévue pour les deux satellites, d'un coût total de 1,8
milliard d'euros, est très particulière, rien de commun avec les
traditionnelles orbites géostationnaires des satellites de
télécommunication. Il s'agit d'une zone de stabilité
gravitationnelle située au-delà de l'orbite lunaire, à environ 1,5
million de kilomètres de la Terre dans la direction opposée à celle
du soleil, explique l'Agence spatiale européenne (ESA).

Des missions bien précises

Le télescope Herschel, du nom du
physicien britannique d'origine allemande à l'origine de la
découverte de l'infrarouge en 1800, sera le plus gros télescope
infrarouge jamais déployé dans l'espace avec un miroir de 3,5
mètres de diamètre, soit six fois plus que l'observatoire spatial
ISO mis en orbite pour l'ESA en 1995 et 2,5 fois la taille de celui
d'Hubble.



L'objectif de la mission de Planck, du nom du Prix Nobel de
physique allemand de 1918, est d'étudier "des variations de
température caractéristiques de la période de la formation de
l'Univers", selon l'ESA.



Une fois dressée, la carte des fluctuations de ce rayonnement,
aussi appelé fonds cosmologique diffus, devrait permettre de faire
progresser la connaissance sur la géométrie de l'univers, le rythme
de son expansion et au bout du compte son éventuel repli sur soi
(Big Crunch), la nature et la quantité de matière noire.

Des contributions helvétiques

Des entreprises et des hautes écoles suisses ont également
participé à la construction des observatoires. Les chercheurs de
l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich et de la Haute école
spécialisée de la Suisse du Nord-Ouest ont notamment développé,
pour le téléscope «Herschel», les logiciels de traitement des
données.



La firme aérospatiale Oerlikon Space a contribué à la structure du
téléscope "Planck". Quant à l'Integral Science Data Centre, centre
de données astrophysiques rattaché à l'Université de Genève, a lui
aussi participé au développement de logiciels.



agences/boi

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Premières réparations sur Hubble

Deux des sept astronautes de la navette américaine Atlantis ont effectué jeudi leur première sortie dans l'espace, dans le cadre de la mission de réparation et de modernisation du télescope Hubble, a annoncé la Nasa.

La marche dans l'espace des deux astronautes a duré sept heures et vingt minutes, soit sensiblement plus que prévu.

Il s'agissait de la première des cinq sorties orbitales programmées dans le cadre de la mission.

"C'est un grand jour pour Hubble", a déclaré le premier d'entre eux.

"Plutôt génial", s'est exclamé le second.

Au cours de leur sortie, les deux hommes ont notamment remplacé une vieille caméra par une autre plus moderne.

L'ordinateur défaillant du télescope a aussi été remplacé.

Les responsables de la mission espèrent que les réparations effectuées sur Hubble prolongeront son existence de cinq ans pour permettre d'achever et de lancer un successeur plus moderne, le télescope spatial James Webb.