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Google Street View n'est pas bien vu en Suisse

La caméra située sur le mât de la voiture Google pose problème aux autorités.
Les voitures Google ont arpenté les rues de Suisse ces derniers mois.
Les commissaires suisses à la protection des données estiment que les prises de vue des rues réalisées par Google contreviennent au droit suisse. Ils exigent que la population puisse s'opposer à la publication d'images.

Google Street View doit respecter en Suisse aussi les droits des
individus et les principes de la protection des données, a écrit
vendredi Privatim, l'association des commissaires suisses à la
protection des données.



Selon cette organisation, Google prend moins de précautions en
Suisse que dans d'autres pays européens. Privatim demande au moins
un droit d'opposition.

Informer la population

Concrètement, cela veut dire que la population devrait avoir le
droit d'exiger que Google efface des données personnelles de ses
bases de données. Et cela avant leur publication sur Google Street
View.



Pour ce faire, Google devrait d'abord informer la population au
sujet des communes et des rues que la société s'apprête à
photographier. Or, jusqu'ici, Google a toujours refusé de le
faire.



Le porte-parole de Google confirme uniquement que la société est
en train de photographier les rues des grandes villes suisses.
Aucune image n'a encore été placée sur Google, a indiqué Matthias
Meyer. Quoi qu'il en soit, la protection de la sphère privée est
une priorité pour Google, explique-t-il.



Surpris par les reproches de Privatim, le porte-parole a assuré
que Google allait continuer à discuter avec les commissaires à la
protection des données.



ats/sbo

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Un système de «floutage» imparfait

La société a introduit dans Street View un mécanisme qui floute automatiquement les visages et les plaques de véhicules.

Toutefois, le mécanisme ne fonctionne pas toujours. Les personnes qui reconnaissent leur visage, leur maison ou leur voiture sur Street View peuvent l'annoncer à Google via un lien situé sous l'image. Google floute ou supprime ensuite les images problématiques, selon Matthias Meyer.

Le préposé fédéral à la protection des données Hans-Peter Thür aurait indiqué à Google que le mécanisme mis en place permettait de respecter le droit suisse.