"En ce jeudi matin qui serait heureux sans cela, Twitter est la
cible d'une attaque de « déni de service». De telles attaques
viennent d'initiatives malveillantes orchestrées pour perturber et
rendre inaccessibles des services tels que les banques en ligne et
sites de paiement, et, en l'occurrence Twitter", a annoncé le
cofondateur de la société Biz Stone sur un blog. Elles consistent à
paralyser un site en saturant les connexions à partir d'ordinateurs
infectés de programmes malveillants.
Après plus de deux heures de panne, le site affirmait que le
service était rétabli. Il gardait toutefois un fonctionnement par à
coups pour certains utilisateurs. Reconnaissant une certaine
lenteur de chargement, Twitter indiquait vers 16h45 GMT "s'efforcer
de revenir à 100% aussi vite que possible". Twitter, qui selon la
société ComScore comptait en avril 17 millions d'utilisateurs, a
indiqué qu'il entendait "enquêter" sur les causes de ces
perturbations.
Facebook aussi attaqué
De son côté, une porte-parole de Facebook a indiqué que le site
avait connu en début de journée "des problèmes de réseau liés à une
apparente attaque de «déni de service»". "Aucune donnée
d'utilisateur n'a été violée et nous avons rétabli un accès complet
pour la plupart des utilisateurs", a assuré la porte-parole.
Des spécialistes ont souligné que ce n'était pas la première fois
que Twitter tombait en panne, ce qui était mis sur le compte de
difficultés pour s'adapter à la forte croissance de son
utilisation. Mais c'est la première fois que le service était
interrompu aussi longtemps et de façon aussi généralisée.
afp/cht
Les revers d'une popularité croissante
La société de sécurité informatique McAffee avait souligné dans une analyse publiée la semaine dernière que "la croissance de la popularité de Twitter en faisait une nouvelle cible pour les cybercriminels depuis trois mois, avec divers virus, envois de spams, et même piratage de sites de célébrité, y compris celui de (la chanteuse) Britney Spears et (du président américain) Barack Obama".
McAfee signalait aussi que Facebook et son concurrent MySpace restaient "de forts vecteurs d'attaque pour les cybercriminels".
Le mois dernier, plusieurs sites officiels "sensibles" américains et sud-coréens avaient été visés par une vague de cyberattaques du type "déni de service", y compris ceux de la Maison Blanche et du Pentagone. L'agence sud-coréenne Yonhap avait émis l'hypothèse que la Corée du Nord puisse être derrière ces cyberattaques.
Un spécialiste de Symantec, John Harrison, a pour sa part souligné qu'il était important qu'en cas de telles attaques les utilisateurs prennent leur temps avant d'essayer de se connecter. Cliquer de manière répétée pour "rafraîchir" la page recherchée risque au contraire de ralentir la réparation, a-t-il relevé.