Des chercheurs de l'Université d'Hohenheim et de la Bundeswehr ont trouvé six exemplaires de cette tique.
Les parasites du genre Hyalomma, deux à trois fois plus gros que les tiques indigènes, avaient déjà été repérés en 2018. Cinq nouveaux exemplaires ont été trouvés récemment sur des chevaux en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et en Basse-Saxe, alors que les oiseaux migrateurs n'étaient pas encore de retour.
Les tiques Hyalomma, reconnaissables à leur taille et à leurs pattes annelées, ont en outre pour caractéristique de poursuivre activement les animaux à sang chaud sur des dizaines de mètres. Elles sont présentes dans des zones arides à semi-arides d'Afrique, d'Asie et du sud de l'Europe, Turquie, Espagne, Italie et France notamment.
En Suisse également, des chercheurs de l'Université de Neuchâtel avaient signalé en 1975 déjà la présence occasionnelle de tiques Hyalomma amenées par des oiseaux migrateurs.
Peu de chances de s'établir
Pour le parasitologue de l'Université de Zurich Alexander Mathis, interrogé par Keystone-ATS, le fait que quelques individus aient passé l'hiver en Allemagne ne signifie pas pour autant que cette tique va s'établir dans nos contrées. Les hivers en Suisse sont trop froids, selon lui.
En revanche, il est possible que ces tiques survivent dans des étables ou qu'elles aient été importées via des transports de foin ou de fourrage, ajoute le spécialiste. Elles sont très résistantes à la sécheresse, contrairement à nos espèces indigènes.
ats/lan