Un carburant liquide peut être produit par des réacteurs chauffés par des rayons du soleil et dans lequel sont injectés de l'eau et du CO2. En brûlant, ce fuel n'émettra que le CO2 injecté durant sa fabrication.
Depuis 6 ans, l'équipe du professeur Steinfeld à l'EPFZ optimise ce processus révolutionnaire. "Nous pouvons maintenant prouver que l'ensemble du processus de fabrication du carburant solaire fonctionne", a-t-il confié au 19h30 de la RTS.
Des rendements qui devraient s'améliorer
Le procédé fonctionne même encore mieux à plus grande échelle. La centrale pilote, construite à Madrid, est dix fois plus puissante puisqu'elle produit un rendement record de 6%.
Le géant pétrolier italien ENI s'est investi dans cette technologie et annonce la construction d'une grande centrale de ce type d'ici 2025 pour un montant de 20 à 30 millions de francs. Avec une surface miroir de 200'000 mètres carrés, elle pourrait produire 10 millions de litres de méthanol.
Mais d'ici là, le rendement devra s'améliorer pour passer de 6 à 25%. Il faudrait deux jours de production pour alimenter un vol reliant Zurich à New York. Avec ce taux, le litre de ce carburant vert coûterait encore deux fois plus cher qu'un carburant pétrolier, ce qui ne serait toujours pas rentable avec la fiscalité actuelle. Reste que des avions neutres en émission de carbone pourraient voler.
>> Les explications de Pascal Jeannerat dans le 19h30:
Pascal Jeannerat