SwissCube, avec ses dix centimètres de côté et ses quelques 820
grammes, est le fruit d'une collaboration entre l'EPFL,
l'Université de Neuchâtel, cinq HES (Yverdon, Sion, Fribourg,
Saint-Imier, Brugg-Windisch) et d'entreprises aérospatiales
suisses.
Observer l'"Airglow"
La mission de SwissCube sera l'observation du phénomène
"Airglow", une couche luminescente de l'atmosphère située vers 100
km d'altitude. La durée de la mission sera de trois mois à une
année et devrait permettre une meilleure cartographie de ce
phénomène.
L'objectif principal est toutefois de donner aux futurs ingénieurs
la possibilité de suivre l'ensemble des opérations liées à un
projet spatial.
La mise au point de SwissCube a duré plus de trois ans et sa durée
de vie est estimée à quelques mois. Il comporte un petit télescope
fonctionnant dans l'infrarouge.
SwissCube, dont les premières études remontent à 2006, a passé
récemment les derniers tests obligatoires pour prendre son envol.
Il doit notamment résister à des variations de température
considérables, aux vibrations engendrées par le décollage et
pouvoir communiquer sans problèmes.
ap/sbo
Une multitude de collaborateurs
Au total, plus de 180 étudiants ont travaillé sur le projet, en collaboration avec les entreprises RUAG Aerospace et le Centre suisse d'électronique et de micromécanique (CSEM) de Neuchâtel.
Le projet a aussi bénéficié de nombreux soutiens financiers dont la Loterie romande, les entreprises Bobst et Eotec, la ville du Locle, et la compagnie européenne EADS.
Le lancement de SwissCube est prévu depuis le pas de tir de Satish Dhawan en Inde (proche de Madras) appartenant à l'Agence indienne de recherche spatiale (ISRO) à l'aide d'une fusée PSLV (Polar Satellite Launch Vehicle).
Pour communiquer avec la Terre, le satellite utilisera les fréquences des radioamateurs, communauté qui a aussi largement contribué au succès du projet. Sa puissance d'émission est de 1,5 Watt.