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Bruxelles abandonne les charges contre Microsoft

L'ouverture du système Windows à la concurrence a fait la différence.
L'ouverture du système Windows à la concurrence a fait la différence.
La Commission européenne a mis fin mercredi à une enquête majeure contre le géant américain du logiciel Microsoft, qu'elle accusait d'abuser de sa position dominante dans les navigateurs internet.

Microsoft a échappé à une amende car il a fait d'importantes
concessions, en acceptant de proposer un choix entre plusieurs
navigateurs internet sur son système d'exploitation Windows.

La Commission, gardienne de la concurrence dans l'UE, avait
ouvert une enquête sur le navigateur de Microsoft, Internet
Explorer, en janvier 2008. Elle accusait Microsoft de lui donner un
avantage concurrentiel illégal en l'incorporant systématiquement à
Windows, qui équipe 90% des PC dans le monde.

Toujours plus de choix

Le principal concurrent d'Internet Explorer aujourd'hui en
Europe est Firefox (développé par la fondation Mozilla). Les autres
logiciels sont Chrome, lancé récemment par Google, ou Opera du
norvégien Opera Software, dont une plainte a motivé l'enquête de
Bruxelles. Apple propose aussi une version de son navigateur Safari
qui est compatible avec Windows.



Concrètement, Microsoft a accepté, pendant les cinq années à
venir, de proposer à tous les utilisateurs de Windows dans les
versions XP, Vista et 7 de choisir leur navigateur. Par le biais
des mises à jour automatiques de Windows, ils recevront un écran de
choix leur proposant une liste de navigateurs pouvant être utilisés
en plus ou à la place d'Internet Explorer.



D'après la Commission, 100 millions d'ordinateurs européens sont
concernés. Et le dispositif s'appliquera à 30 millions
d'ordinateurs supplémentaires par an durant les cinq années où il
restera actif.



Parallèlement, les fabricants d'ordinateurs pourront aussi
désactiver Internet Explorer dès leur usine et installer un
navigateur concurrent.



afp/jeh

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Surveillance électronique

La Commission a adopté mercredi une décision rendant ces dispositions obligatoires sous peine d'amende pour Microsoft.

Le groupe devra lui faire régulièrement des rapports et Bruxelles réexaminera le cas dans deux ans.

"Microsoft risquait une amende susceptible d'atteindre 10% de son chiffre d'affaire annuel mondial (qui avait atteint 58,44 milliards d'euros sur le dernier exercice clos fin juin) et qui aurait été d'autant plus lourde qu'il est récidiviste.

Bruxelles, en guerre depuis des années contre le groupe américain, lui a déjà infligé au total 1,676 milliard d'euros d'amendes.

Elle lui reproche toujours de ne pas publier suffisamment d'informations techniques sur ses logiciels afin de leur permettre de fonctionner avec ceux développés par des concurrents ("interopérabilité").

Microsoft, longtemps réputé pour sa culture du secret, a toutefois pris une série d'engagements pour améliorer la situation.