Déjà présent sur le marché florissant des téléphones
intelligents grâce à son système d'exploitation Android, lancé en
octobre 2008, le leader de la recherche et de la publicité sur le
web veut attaquer de front l'iPhone d'Apple et les Blackberry de
RIM avec son "Nexus One".
Plus mince que l'iPhone?
L'appareil devrait être plus mince que l'"iPhone", ne posséder
comme lui aucun clavier mais un écran tactile, être équipé de deux
micros - dont un sur le dos afin de corriger les nuisances créées
par le bruit ambiant - et avoir une caméra "étrangement" grosse
pour un téléphone, selon crunchbase.com. Il devrait également
permettre de dicter des courriels, croit savoir ce site spécialisé,
qui publie une photo du gadget fabriqué par le taïwanais HTC.
Alors que le téléphone de la marque à la pomme est distribué aux
Etats-Unis exclusivement par l'opérateur AT&T, le "Google
phone" sera compatible avec n'importe quel réseau, moyennant 580
dollars, affirme le blog Gizmodo.com. Il ne coûtera toutefois que
180 dollars en souscrivant à un abonnement de deux ans avec
T-Mobile, filiale américaine de l'allemand Deutsche Telekom.
Conférence sur Android mardi
La liste complète des opérateurs nationaux qui proposeront le
"Nexus One" n'est pas encore connue, mais il sera peut-être
possible d'en savoir plus mardi, jour où Google organise "une
conférence de presse sur Android" à son siège de Mountain View,
près de San Francisco (ouest).
"Le lancement il y a à peine plus d'un an du premier appareil
fonctionnant avec Android a montré avec quelle puissance un système
d'exploitation ouvert peut encourager l'innovation dans la
téléphonie", indique laconiquement l'invitation envoyée aux
journalistes. "Et ce n'est que le début", conclut Google.
afp/cht
Google cherche à imiter Apple
Google n'a donné aucun détail sur cette rencontre avec la presse qui a lieu deux jours avant l'ouverture à Las Vegas du Consumer Electronic Show, grande messe annuelle de l'électronique.
Malgré l'absence de Google à ce salon, "tous les regards se braqueront" sur son téléphone portable, prévoit l'analyste Rob Enderle.
"Il semble que Google cherche à imiter Apple", dont le lancement en 2007 du premier téléphone, "iPhone", a rencontré un succès phénoménal, avance-t-il.
Pour plusieurs experts, le groupe américain va essayer de transposer sur les téléphones portables la réussite qu'il a connue dans le domaine de la publicité sur internet.
Pour preuve, soulignent-ils, Google a déboursé en novembre 750 millions de dollars pour racheter l'entreprise AdMob, spécialisée dans le placement publicitaire sur les cellulaires.
Mais un tel positionnement laisse certains observateurs sceptiques. "Ca n'a vraiment aucun sens", tranche Van Baker, analyste du cabinet Gartner.
Pour le chercheur Jonathan Yarmis, un tel choix poussera le groupe à faire l'équilibriste pour, d'un côté, faire la promotion de ses propres appareils et, de l'autre, aider d'autres sociétés à mettre au point leur propre téléphone basé sur Android.